En se fixant comme objectif 1,7 milliard d’euros d’économies d’ici à 2026, la Société générale a annoncé la suppression de 947 postes à l’horizon 2024. Une saignée qui représente 5 % des effectifs et suscite l’inquiétude des syndicats, dont plusieurs questions restent à ce jour en suspens.
Réduire les coûts
Ce plan de suppressions entre vraisemblablement dans le cadre des économies annoncées en septembre lors du capital market day, à hauteur de 1,7 milliard d’euros. Cependant, la CGT pointe l’absence d’information sur la place qu’occupent les suppressions dans ces économies. À ce stade, le groupe a indiqué recourir seulement au non-remplacement des départs à la retraite et aux départs volontaires. Cela peut-il seulement suffire ? Pour l’instant, la direction a éludé tout commentaire sur les modalités de ces suppressions.
Quelles conditions de travail ?
Les postes supprimés relèveraient principalement des fonctions centrales du groupe, au siège de la Défense, et à l’informatique.
La CGT pointe le manque de transparence relatif à cette suppression. La question centrale est celle de l’efficacité opérationnelle, qui est nécessairement touchée par la perte de 5 % des effectifs. En outre, de nombreuses interrogations se posent quant aux conditions de travail. Il n’est pas possible de considérer que les 947 postes ciblés étaient parfaitement inutiles.
En conséquence, le travail effectué actuellement par les travailleurs sur le point de quitter la Société générale devra toujours être effectué. L’impact sur la charge de travail des salariés restant au sein du groupe risque fort d’être négatif, si les conditions, en termes de processus et d’outils (promis par la direction), ne sont pas créées pour améliorer la qualité du travail au sein de la société.