L’enseignement supérieur est l’outil de la classe travailleuse

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L’enseignement supérieur est l’outil de la classe travailleuse

La vision libérale et bourgeoise de l’université est un échec. L’enjeu de sa démocratisation a été abandonné. Si l’enseignement supérieur s’est massifié, on ne peut pas dire qu’il se soit diversifié. Les profils des étudiantes et étudiants restent globalement les mêmes. Trop peu de jeunes issus de la classe travailleuse peuvent y accéder. Les barrières sont nombreuses et font office de tri social.

L’enseignement supérieur actuel est loin d’un idéal où foisonnent les idées et les innovations. Cette vision est brisée par le libéralisme et les ogres du profit. Aujourd’hui, l’enseignement supérieur ne répond plus aux besoins de la société ni à ceux des étudiantes et des étudiants.

Pourtant, il est un outil qui doit se mettre au service de la classe travailleuse. Nous sommes celles et ceux qui produisent, nous devons être la priorité. Cela implique une révolution du modèle du supérieur que nous connaissons. Augmenter les budgets et les salaires ne suffira pas pour cela.

Pour rendre les études supérieures accessibles, il nous faut en premier lieu briser l’idée que les études sont réservées à la bourgeoisie ou à une élite intellectuelle. Pour cela, nous devons dépasser la pseudo-hiérarchie entre métiers intellectuels et manuels. Outre l’aspect des conditions matérielles d’existence, il faut aussi reconnecter l’enseignement supérieur aux besoins collectifs de la classe travailleuse.

Au centre de tout, il y a la planification. Économique d’abord, mais également des formations, car l’une ne va pas sans l’autre. Si notre population vieillit, il ne suffit pas simplement de construire des établissements qui pourront accueillir les personnes dépendantes. Il nous faut aussi des dizaines de milliers de soignants et de soignantes formé·es.

Enfin, l’innovation et la recherche ne sont pas des tabous. Ce sont les garanties pour avancer vers le progrès. L’enseignement supérieur et la recherche doivent être les moteurs de ce progrès, et cela au travers des formations et des programmes de recherche qu’ils portent.


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