Le roi est mort, vive le roi… ou pas !

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Le roi est mort, vive le roi… ou pas !

La France était en effervescence ce week-end devant le couronnement de Charles III outre-Manche. Ironique pour un pays qui a décapité son dernier roi en 1793.  

La cérémonie s’est classiquement déroulée dans l’église de Westminster. Rois et reines de tous les pays du monde étaient conviés, les présidentes et présidents aussi. Nous avons pu notamment voir Emmanuel et Brigitte Macron dans leurs plus beaux habits du dimanche. Loin des concerts de casseroles habituels, ce déplacement devait presque avoir un air de vacances. 

Après un petit coucou depuis le balcon, le roi fraîchement couronné est allé se faire tirer le portrait. Lorsqu’on observe celui-ci, on ressent alors un drôle de sentiment de décalage. 

Voir un homme exhiber des ornements fastueux sous prétexte de la volonté divine semble cocasse au vu de la situation économique et sociale du pays.

Des grèves en fond de toile 

Depuis plusieurs mois, les grèves se succèdent dans beaucoup de secteurs économiques et notamment les services publics anglais. 

Les salarié·e·s demandent des augmentations de salaire pour faire face à l’inflation. Celle-ci, bien plus forte qu’en France, pèse lourdement sur les ménages qui n’arrivent plus à suivre. Ces grèves sont historiques pour ce pays qui n’en avait pas connu d’aussi forte depuis 2011. 

La seule réponse du gouvernement a été de demander une limite du droit de grève et de financer une cérémonie de couronnement pour des millions de livres. 

« Not my king » 

En effet, la presse britannique évalue à environ 100 millions de livres (soit un peu moins de 115 millions d’euros), le coût de l’événement. Tout en sachant que la famille royale est financée par le contribuable, le chiffre fait grincer des dents de près de 51 % des Britanniques. 

Si l’opposition à la monarchie ne fait encore que peu de bruit au Royaume-Uni, une centaine de militant·e·s antimonarchistes s’étaient réunis ce jour-là. Dans l’objectif de faire entendre au reste du pays que la royauté est avant tout un poids pour la société. 


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