Avec 81,92 % des voix, une large majorité d’adhérents du PCF ont choisi le texte présenté par leur Conseil national en vue de leur 39e congrès.
30 000 adhérents communistes à jour de cotisation se sont déplacés pour le scrutin interne du week-end dernier. Ce vote marque le début d’un processus de débats dans le parti communiste. Après avoir choisi la « base commune de discussions », les adhérents vont dans les prochaines semaines amender le texte directement dans leurs congrès de cellules, de sections et de fédérations.
L’enjeu est de tomber d’accord démocratiquement sur leurs orientations politiques lors du congrès national des 7, 8, 9 et 10 avril prochains. Pour le secrétaire national Fabien Roussel, il s’agit de « franchir une nouvelle étape » avec un parti communiste « conquérant » et présent dans le monde du travail.
Ce n’est pas habituel chez les communistes de voter avec aussi peu d’hésitations pour le texte soutenu par la direction du parti dès le début du processus de congrès. Dans 60 fédérations, le résultat est même plus élevé que la moyenne nationale. Le texte du Conseil national (« L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux ») est d’ailleurs de très loin le texte le mieux voté depuis 2001. Ainsi, le PCF a rarement été aussi uni sur le fond.
Avec ce vote plébiscite, le parti du Colonel Fabien confirme la réorientation de 2018 pour mettre son originalité politique en avant et donner plus de place à l’initiative communiste.
Autre fait intéressant, les communistes se sont mobilisés pour voter ce texte, avec une participation plus élevée qu’aux derniers scrutins (70 %). Le nombre de votants et de cotisants s’érode très légèrement par rapport au dernier vote au printemps 2021, mais bien moins vite qu’entre les derniers congrès. Le PCF semble ainsi réussir à compenser plutôt bien les décès des anciens par de nouvelles adhésions (en raison de la pyramide des âges).
La question qui préoccupe maintenant les communistes, avec une visibilité politique retrouvée sur des orientations et des propositions qui leur sont propres, est de « grandir » pour gagner, comme l’a exprimé Fabien Roussel.
