La France doit garantir les droits de Salah Hamouri

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La France doit garantir les droits de Salah Hamouri

Après l’acharnement de l’État israélien, l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri subit maintenant l’acharnement de l’extrême droite française. 

Détenu administrativement par la prétendue justice militaire d’Israël à de multiples reprises, il a été expulsé vers la France en décembre dernier. Nous nous souvenons de l’accueil chaleureux qui lui a été réservé à l’aéroport, mais aussi de son visage marqué et épuisé, témoin des conditions de détention délétères qu’il a dû subir. 

Le gouvernement de Benyamin Netanyahu agit totalement en dehors du droit international, sans aucune forme de procès. Au-delà de beaux discours, la communauté internationale ferme les yeux. Pire, les États-Unis ne ratent pas une occasion pour soutenir leur allié historique.

Après un peu de repos, Salah Hamouri a souhaité multiplier les conférences pour parler de la lutte du peuple palestinien, pour parler de la situation des prisonniers politiques, pour parler de l’impunité totale avec laquelle Israël agit. 

Là où il passe, l’extrême droite s’organise pour perturber, voire empêcher les conférences comme à Lyon ou Nancy. Le tribunal administratif de Nancy a tout de même invalidé l’arrêté de la préfecture de Meurthe-et-Moselle souhaitant interdire la conférence pour de potentiels troubles à l’ordre public. 

L’extrême droite perturbe, menace et agresse, et c’est Salah Hamouri qui devrait se taire ? On marche sur la tête.

Hier à Toulouse, des altercations violentes ont eu lieu à cause de provocations du CRIF et de militants d’extrême droite, une fois de plus, lors d’une conférence publique. 

Trop souvent, certains élus de droite renvoient dos à dos les défenseurs des droits du peuple palestinien et celles et ceux qui veulent empêcher Salah Hamouri de s’exprimer. Pire, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, apporte son soutien à la démarche perturbatrice du CRIF. 

Salah Hamouri doit pouvoir s’exprimer librement. Né à Jérusalem, il doit aussi pouvoir circuler et vivre en Palestine ou en Israël s’il le souhaite. L’État français ne peut plus rester dans l’immobilisme. Il doit agir pour garantir ses droits, que ce soit en France ou à l’étranger.


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