C’est une première dans l’histoire française. Ce mardi 27 mai, l’Assemblée nationale a approuvé la création d’un droit à l’aide à mourir, à 305 voix pour et 199 contre.
Malgré les enjeux moraux, intimes et souvent spirituels du sujet, les débats précédant le vote ont été globalement apaisés.
Rien d’étonnant à cela : aucun groupe n’a voté de manière unanime sur le texte.
Une grande tendance existe malgré tout, avec une opposition générale par la droite LR et l’extrême droite, tandis que la gauche, le PS, le centre et les macronistes ont, dans l’ensemble, voté pour.
Pour bénéficier de cette aide à mourir, la loi votée prévoit que cinq critères devront être remplis :
- Avoir au moins 18 ans
- Être de nationalité française ou résider en France de manière stable
- Être atteint d’une “affection grave et incurable” en “phase avancée ou terminale”
- Subir une “souffrance physique ou psychologique constante”
- Être en capacité d’exprimer sa volonté de façon libre et éclairée.
Dans sa version actuelle, la loi prévoit de laisser la personne bénéficiaire s’administrer elle-même le produit létal. Seule une incapacité physique rendra possible l’administration par un tiers.
Le Sénat examinera à son tour cette proposition de loi et le droit à l’aide à mourir à partir de cet automne.