C’est l’une des annonces chocs du remaniement. Rachida Dati, figure de la droite sarkozyste, nommée à la culture.
D’abord, souhaitons bon courage aux travailleurs et travailleuses de la culture qui vont endurer de mauvais jours.
Ensuite, le choc passé, c’est l’incompréhension qui prend place. Pourquoi elle ? Nous pouvons lancer beaucoup d’hypothèses, mais ce qui est certain, c’est que cette nouvelle ministre ne connaît pas son sujet.
Si Rima Abdul Malak était une libérale affirmée, elle avait au moins le mérite de s’y connaître un tant soit peu.
Un problème tout de même lorsque l’on sait la complexité de ce secteur et des difficultés qu’il traverse. J’invite d’ailleurs la ministre à vivre de l’intermittence, de mettre le nez dans les déclarations d’heures à pôle emploi pour ainsi tenter de “vivre de son art”.
D’ailleurs, si Madame Dati n’est pas une artiste confirmée, elle a pourtant un très grand avenir dans la magie. Puisqu’à peine arrivée au ministère de la Culture, la voilà déjà partie en campagne pour les municipales de 2026. Hop, disparition !
Au moment où elle se voit déjà maire de Paris dans les médias, s’ouvre un événement culturel incontournable à Nantes. Là encore, notre magicienne préférée sort le grand jeu pour son deuxième tour. Puisque, jamais une ou un ministre de la Culture n’avait loupé l’ouverture des biennales internationales du spectacle. Une absence notée et des priorités données.
Par contre, les travailleurs et travailleuses de la culture y étaient. Nous les avons entendus dans un discours revendicatif pour de meilleures conditions de travail et donc des rémunérations plus justes. Un discours qui aurait fait le plus grand bien à la ministre.
À côté de ça, la seule perspective donnée à la culture est celle de faire table rase des politiques culturelles en direction de la jeunesse arrachées depuis près de 30 ans. Et ainsi charger les professeurs de français d’une nouvelle mission sans heures ou moyens supplémentaires.