La rentrée 2023 se fera au prix fort pour les familles. En effet, le coût des fournitures scolaires a augmenté d’environ 11,3 % depuis l’année dernière. La liste qui s’élevait en moyenne à 190 euros pour les familles françaises en 2022, leur revient aujourd’hui à 233 euros. Une augmentation loin d’être négligeable, notamment pour les foyers les plus pauvres.
Depuis deux ans, l’inflation explose dans l’entièreté des secteurs de l’économie et s’attaque durablement au porte-monnaie des Français. Pourtant, des solutions existent.
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Derrière l’inflation : la domination du capital
L’inflation est galopante en France depuis l’été 2021 et touche l’entièreté des secteurs de l’économie. C’est singulièrement le cas du carburant (jusqu’à +40 %), des produits alimentaires (+16 % en seulement un an, avec jusqu’à +40 % pour les pâtes) et de l’énergie (+50 % pour l’électricité industrielle).
L’augmentation des prix pèse sur les couches populaires, les travailleurs et les jeunes. Elle a pour origine directe la désorganisation des chaînes mondiales d’activités suite aux confinements ainsi que la spéculation sur les matières premières et alimentaires.
Derrière l’inflation, c’est surtout la domination du capital qui se révèle au grand jour. C’est l’augmentation de sa valeur (+60 % entre 2020 et 2022) qui le pousse à augmenter ses profits, à gonfler ses marges afin de pouvoir maintenir son taux de profit. C’est son emprise sur les banques, les entreprises et les aides d’État qui lui permet de s’opposer à l’utilisation d’argent pour les salaires, l’emploi, les services publics et le pouvoir d’achat. C’est lui qui spécule, délocalise et accumule toujours plus.
Rien n’est fait pour lutter contre son influence, contre l’inflation, puisque ce n’est ni la politique du chèque, ni celle de la prime qui réglera la question sur la durée. L’Allocation de rentrée scolaire n’a notamment été revalorisée que de 5,6 % cette année, ce qui reste insuffisant pour pallier l’augmentation du prix des fournitures.
Des solutions structurelles existent
Pourtant, des solutions existent face à l’inflation. La mise en place de mesures structurelles est nécessaire, ce à quoi le gouvernement s’oppose systématiquement afin de pouvoir défendre les intérêts de la classe dominante.
Contre l’augmentation des prix, il est fondamental d’augmenter l’ensemble des salaires (comprenant le SMIC, mais pas uniquement), de rémunérer la formation, de développer les services publics, l’emploi, d’engager un tout autre type de production, écologique et social. Il est notamment aujourd’hui primordial de sortir du marché européen de l’énergie afin de pouvoir reconstituer un grand monopole public.
De multiples luttes sectorielles s’enchaînent depuis le mouvement social contre la réforme des retraites. C’est notamment le cas dans la filiale Fret SNCF. Lutter contre la liquidation bruxelloise de notre service public ferroviaire, c’est lutter pour la planète, pour les conditions de travail des cheminots, pour le consommateur et contre l’inflation.