Les présidences d’universités se sont mobilisés de manière exceptionnelle ce mardi. À travers le pays, différents établissements ont fermé leurs portes le temps d’une journée.
Le budget 2025 de l’enseignement supérieur est la goutte d’eau qui fait déborder le vase dans les universités. Depuis maintenant 20 ans, l’enseignement supérieur et la recherche sont méthodiquement cassés. À la manœuvre, l’exigence d’uniformité des systèmes imposés par l’Union européenne depuis la signature du processus de Bologne et le début de la libéralisation du supérieur.
Même si le budget 2025 n’est pas adopté, le problème reste le même. Car cela fait plusieurs années qu’une à une, les universités annoncent finir l’année dans le rouge. La mobilisation doit donc être plus large, car les problèmes rencontrés par les universités auraient pu être anticipés.
Les conséquences de l’autonomie sont lourdes. Elles impactent l’ensemble des composantes, que l’on soit étudiant, personnel, professeur ou chercheur. Les conditions d’études et de travail se sont énormément dégradées avec notamment un recours massif aux vacataires.
Nous ne voulons voir aucun établissement fermer ses portes. Nous voulons que de nouvelles universités soient créées.
Nous ne voulons pas que l’enseignement supérieur s’ubérise avec le recours massif aux vacataires. Nous voulons l’embauche massive d’enseignants chercheurs.
Nous ne voulons pas une privatisation de l’enseignement supérieur. Nous voulons un service public réellement accessible à tous et toutes.
Ces volontés ne sont pas là pour satisfaire une frange de la jeunesse qui accède au supérieur. Si nous voulons révolutionner la France, cela passera nécessairement par un enseignement supérieur et une recherche au service des besoins de la société.
Que la formation soit intellectuelle ou technique, nous devons avoir un but commun, celui de satisfaire les besoins humains.