La Fête de l’Humanité 2024 a marqué une nouvelle étape dans l’alliance entre culture, politique et militantisme. Du rap de SCH aux discours inspirants de personnalités comme Angela Davis ou Fabien Roussel, cet événement incontournable du calendrier politique et festif français a une nouvelle fois rassemblé largement.
Entre célébrations musicales, luttes pour l’égalité et vision d’un avenir plus solidaire, cette édition fut riche en moments forts.
Le concert de SCH, entre éclat musical et résonances politiques
L’un des moments les plus attendus de cette Fête de l’Huma fut sans conteste le concert de SCH. Introduit par Assan Lakehoul, Secrétaire général du Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF), l’événement s’est ouvert sur un discours saisissant, centré sur la jeunesse et sur la lutte contre les injustices.
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Après avoir souligné l’importance de la culture comme vecteur de résistance, Assan Lakehoul a rappelé aux jeunes massées dans l’attente du rappeur que « le mouvement des jeunes communistes est outil mis à [leur] disposition, où ils sont les bienvenus ». Porté par les applaudissements, il a conclu par une note d’espoir : « ensemble, on va gagner, on va construire un monde de paix, ensemble. »
Ensuite, SCH, Le rappeur marseillais, qui faisait son premier retour sur scène depuis la fusillade dont il a été la cible, n’a pas déçu. Pierre J., festivalier, témoigne : « Suite à l’affaire de la fusillade à la sortie d’une boîte de nuit, j’étais le premier étonné de voir SCH confirmé dans la prog, d’ailleurs, c’était son premier concert depuis. Si le S a mis le feu sur les morceaux aux sonorités bien marseillaises comme “En bande organisée” ou “Autobahn”, le moment culminant fut lorsqu’avec le public SCH repris son titre “Fusil” : *Ma santé pour un SMIC, j’préfère crever riche et solo.* La poésie se mêlant à la réalité froide de l’interprète, le moment était suspendu dans le temps. Un concert qui fera date dans la carrière de l’artiste et dans l’histoire du rap français. »
Ce concert a su émouvoir. De quoi rappeler qu’il y a de belles perspectives à la croisée entre culture et politique.
Angela Davis : une icône de la résistance et de la solidarité internationale
Un autre grand moment de cette édition fut la conférence d’Angela Davis, icône mondiale de la lutte antiraciste et pour la justice sociale. Devant une foule captivée, elle a évoqué les combats qui marquent encore notre époque, rappelant que les luttes pour l’émancipation et l’égalité sont loin d’être terminées.
Elle a souligné l’importance de la solidarité internationale et de la nécessité de lier les luttes contre le racisme, le capitalisme et le patriarcat. « Les jeunes de France, comme ceux du monde entier, doivent rester mobilisés. Le pouvoir est entre vos mains », a-t-elle martelé, sous un tonnerre d’applaudissements.
Fabien Roussel et l’avenir de la gauche populaire
Pour conclure ce week-end de réflexion et de festivités, retour sur le discours de Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, qui a pris la parole devant un public galvanisé. Son discours, centré sur l’avenir de la gauche populaire, a mis l’accent sur la nécessité de construire un « arc progressiste » capable de faire face à la montée des extrêmes et du capitalisme.
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Fabien Roussel a insisté sur la nécessité d’unir les forces de bonne volonté pour améliorer les conditions de vie des classes populaires, notamment en matière de pouvoir d’achat, de logement et d’écologie.
Il a également rendu hommage aux luttes sociales qui secouent la France, des grèves aux mobilisations écologistes, tout en appelant à une mobilisation massive pour contrer l’inaction des pouvoirs en place.
Cette édition de la Fête de l’Humanité, par ses moments musicaux, ses prises de parole politiques et ses échanges militants, a su à nouveau prouver la vitalité d’un événement ancré dans les luttes sociales et populaires. Entre la puissance poétique et révoltée des artistes, les conférences et les perspectives politiques esquissées par Fabien Roussel, la Fête de l’Humanité 2024 a su créer des ponts entre générations et cultures, tout en restant fidèle à son engagement pour une société plus juste en cette période de lutte.
