Quand on parle de record, on peut avoir deux choses en tête. La première, lorsqu’un exploit sportif a lieu, et qui dépasse ce qui a été fait avant dans la même spécialité, la même discipline. Deuxième définition, lorsqu’un résultat est supérieur à ceux obtenus antérieurement dans le même domaine. Contrairement à moi, le CAC40 préfère la deuxième définition.
En 2021, 57 milliards d’euros de dividendes ont été versés aux actionnaires des 40 plus grandes entreprises. Un record donc.
Pendant ce temps-là, les salaires n’ont pas augmenté. Pire, avec l’inflation, le pouvoir d’achat des Français s’est dégradé. Les salariés, qui ont produit les richesses permettant aux grands patrons de dégager d’immenses profits, ont donc perdu de l’argent.
Le système économique capitaliste devient de moins en moins défendable. La rhétorique bourgeoise sur les patrons créateurs d’emploi prenant de gros risques devient de plus en plus tirée par les cheveux.
Franchement, l’acharnement thérapeutique sur un modèle moribond doit cesser. L’évidence crève de plus en plus les yeux : un nouveau système économique communiste basé sur la coopération, le partage et la solidarité doit voir le jour.
Mais alors qui pourra stopper le CAC 40 ? En tout cas pas ce gouvernement, plus attentif aux pleurnicheries du MEDEF qu’aux revendications de la CGT. Il n’y a pourtant aucune fatalité au pouvoir du capital. Si la finance est reine, c’est parce que le politique lui laisse la couronne.
Maintenant que le soufflet médiatique sur les super profits est retombé, les énormes bénéfices du CAC 40 ne choquent plus ou n’occupent plus le devant la scène médiatique.
Si le ministère de l’Économie ne connaît pas les super profits, parlons simplement de profit.
Parlons-en, définissons le profit, débattons de la légitimité de celui-ci. Partons des classiques : le profit correspond au travail impayé de l’ouvrier, nous explique Karl Marx dans Salaire, prix, et profit en 1862.
Je ne peux que conseiller cette lecture à M. Le Maire.