Si le Top 14 reprenait ce week-end, la Coupe du Monde, elle, touchait à son but dans une arène de Saint-Denis à guichet fermé, avec près de 80 000 spectateurs. La fête mondiale du rugby aura duré presque deux mois en France, l’occasion de voir certaines des meilleures équipes du monde s’affronter sur la scène internationale.
Si d’un point de vue des audiences, la Coupe du Monde est déjà une réussite, elle l’est aussi d’un point de vue organisationnel. Sans véritable couac durant celle-ci, elle a été une belle démonstration par la fédération de rugby française des capacités d’organisation dont elle dispose. Effectivement, si l’événement n’était pas à guichet complet pour tous les matchs, l’on pourrait tout de même saluer le nombre important de spectateurs s’étant déplacés dans les neuf stades qui accueillaient des rencontres.
World Rugby au cœur de la controverse
Plusieurs points noirs sont tout de même venus ternir la fête : d’abord la manière de procéder au tirage au sort en amont du Six Nations qui, malheureusement, empêchait certaines nations d’être à une place plus haute au classement World Rugby. Cette situation a malheureusement provoqué l’existence de deux groupes extrêmement forts, le A et le B, au détriment des deux autres groupes où le spectacle s’est annoncé moindre, déséquilibrant au passage les affrontements des quarts de finale.
L’autre principal problème de la Coupe du monde fut un arbitrage régulièrement contesté qui a su profiter aux équipes les plus chanceuses et coûter certains points, voir victoires, précieuses pour d’autres. Si les critiques pleuvent, c’est aussi parce que souvent, l’arbitrage fait défaut lors des grands événements de ce type, d’autant plus en France où le traumatisme de 2011 était dans toutes les têtes au moment du coup de sifflet final lors du quart de finale contre l’Afrique du Sud.
Le trophée Webb-Ellis reste finalement à Johannesburg.
Malgré tout, ce samedi 28 octobre au soir, trente acteurs faisaient leur entrée sur le terrain pour s’affronter dans l’objectif de pouvoir soulever le précieux trophée Webb-Ellis.
D’un côté, une Nouvelle-Zélande, vaillante, au parcours compliqué ces deux dernières années et qui semblait au début de cette Coupe du Monde peu enclin à pouvoir réellement être les favoris. Mené par un Ardie Savea, joueur mondial de l’année 2023, exemplaire tout du long de la compétition et par un coup de pied magique de Jordie Barrett, les All Blacks ont tout de même réussi à se défaire des vainqueurs du dernier Six Nations, l’Irlande, avant de venir facilement à bout de l’Argentine pour accéder à la finale.
De l’autre les Springboks d’Afrique du Sud, équipe championne du monde sortante après une très grande Coupe du Monde 2019 qu’ils avaient remporté avec la manière au Japon. L’équipe de Faf de Klerk et de Siya Kolisi était sans doute l’une des favorites pour ramener la coupe à la maison. Perdant contre l’Irlande en phase de poule, ils ont su profiter des opportunités contre le XV de France pour nous défaire d’un point avant de venir à bout du XV de la Rose, là encore d’un seul petit point et accéder à la finale.
Finalement, cette finale aura délivré toutes ses promesses, dans une ambiance de feu, l’Afrique du Sud a réussi à remporter le titre d’un seul petit point encore une fois. Profitant d’un excellent coup de pied de leur ouvreur titulaire Handre Pollard, les Sud-africains réussissaient à résister à une magistrale équipe offensive des Néo-zélandais. Cette dernière réussissait finalement à inscrire un essai décisif avec Beauden Barrett avant que Richie Mo’unga échoue dans une tentative cruciale, offrant alors la Coupe du Monde aux Springboks.
Si c’est donc la fin du rugby international, c’est aussi le début du rugby national, le Top 14 va reprendre ses droits et se réinstaller sur nos petits écrans jusqu’à la fin de l’année scolaire… En d’autres termes, c’est un chapitre qui se clôt pour mieux en rouvrir un autre !