Prêts étudiant aux USA : ce qui ne devait rien coûter à l’État revient comme un boomerang

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Prêts étudiant aux USA : ce qui ne devait rien coûter à l’État revient comme un boomerang

Pour leurs prêts étudiant, les Américains sont endettés à près de 1 800 milliards de dollars. Une somme astronomique que Biden avait promis de réduire s’il était élu lors des dernières élections. 

Il avait annoncé effacer 10 000 dollars à l’ardoise des emprunteurs gagnant moins de 125 000 dollars par an, et 20 000 dollars pour les anciens boursiers. La facture globale s’élèverait à 400 milliards de dollars, un chiffre qui fait tourner la tête de la Cour suprême septique vis-à-vis de la proposition du président. 

Lorsque l’on entend ce chiffre, on se dit tout de suite qu’on est content d’être en France. Notre système est heureusement encore bien protégé par le principe d’égal accès à l’éducation. 

Pourtant il ne faut pas être naïf sur le chemin que voudrait prendre le gouvernement libéral et les universités. 

En effet, en 2022, Emmanuel Macron dans un discours sur l’ESR faisait le portrait d’une université transformée qui passerait par une forte augmentation des frais d’études et le développement de filières professionnalisantes privilégiant des parcours à rendement sûr et rapide. 

Certaines dynamiques en place telles que l’augmentation faramineuse des frais d’inscriptions pour les étudiant·e·s étranger·e·s ou la concurrence exacerbée entre les universités correspondent au modèle d’universités à « l’américaine » et aux volontés présidentielles. 

Ce modèle d’université est pourtant largement critiqué aux États-Unis et même le président Biden souhaite pouvoir aider les étudiant·e·s les plus précaires afin de soulager la pression de la dette. Finalement, ce qui devait ne rien coûter à l’état revient comme un boomerang. 

La solution du « reculer pour mieux sauter » est-elle donc la meilleure lorsque l’on parle d’éducation ? Sûrement pas. 

L’éducation est avant tout un projet de société et d’avenir. Avoir des générations formées le mieux possible, c’est se préparer à avoir des générations de travailleurs et travailleuses émancipé·e·s et prêt·e·s à prendre à bras le corps les défis de demain. 


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