L’édition 2025 de Choose France a marqué un record : 40,8 milliards d’euros d’investissements promis. Mais dans cette frénésie d’annonces, une question reste sans réponse : à quand France choose ?
Le rendez-vous est désormais un rituel dans l’agenda des grands investisseurs. Ces derniers viennent à Versailles chaque année pour “Choose France” annoncer leurs nouveaux investissement. Netflix, Revolut, MSC, NVIDIA, Snapchat… Macron jubile, l’exercice de communication est millimétré.
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Après Choose Europe for science et le sommet de l’IA, le voilà qui remet le couvert. À force de séduire, Macron en aurait vraisemblablement oublié que c’était à la France de choisir. À moins qu’il n’ait définitivement choisi de laisser le capital étranger décider des priorités de production de la France.
C’est notamment des géants de la tech qui s’implantent et investissent. Mais ils repartiront, à l’image de notre industrie, si les profits ne suivent pas, si les salaires ne baissent pas. L’État ? Spectateur enthousiaste. La souveraineté industrielle ? Un lointain souvenir.
Macron l’a martelé : “Non il n’y aura pas de nationalisation d’ArcelorMittal”. Traduction : pas de maîtrise sur notre production d’acier, pas de reprise en main du pilier de notre industrie et des milliers d’emplois menacés.
Pourtant, si on veut des matériaux durables, une production alignée sur nos besoins et nos engagements climatiques, il faudra autre chose que des investisseurs qui n’en ont rien à faire de nos besoins et de nos emplois.
La France se laisse courtiser, mais c’est elle qui devrait poser ses conditions. Ce n’est pas au capital de décider ce que nous produisons, pour qui, et à quel prix.