Depuis plus de 15 ans, le MJCF porte des revendications pour la paix entre Israël et la Palestine. Cette campagne prenait un tournant particulier après les événements du 7 octobre 2023.
En effet, les attaques terroristes du Hamas sur des civils israélien ont servi de prétexte au gouvernement de Netanyahu pour accélérer son projet d’annihilation des Palestiniens et de leurs terres. La colonisation et la violence en Palestine s’étaient déjà particulièrement intensifiées durant les derniers mois. Le gouvernement israélien d’extrême-droite s’est aujourd’hui rendu coupable de crimes particulièrement inhumains en utilisant le motif de la vengeance d’abord, puis de la lutte contre le terrorisme.
Dans ce contexte, une forte mobilisation s’est levée en France, mais aussi partout dans le monde, réclamant un cessez-le-feu et la libération des otages. De nombreuses organisations se sont mises à appeler à des rassemblements hebdomadaires, et organiser d’autres événements en soutien à la Palestine et contre les crimes de Netanyahu et de son armée.
Cette forte mobilisation, qui s’est intensifiée dans le cadre des élections européennes, et qui s’est quelque peu éteinte durant les élections législatives anticipées, ne doit cependant pas se tarir : aujourd’hui, les offensives israéliennes sur Gaza et sa population se poursuivent, et la reconnaissance de l’État de Palestine par la communauté internationale se fait toujours plus urgente. C’est d’ailleurs la position qu’ont récemment adopté de nombreux gouvernements européens, comme la Norvège, l’Irlande ou encore l’Espagne.
Le MJCF, en accord avec les préoccupations qui animent la jeunesse d’aujourd’hui et face à l’immobilisme criminel du gouvernement français, revendique la reconnaissance de l’État de Palestine par la France, aux côtés de l’État d’Israël — donc sur les frontières convenues par l’ONU en 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale palestinienne.
Une préoccupation qui anime la jeunesse
Si l’on ne cesse d’entendre que la jeunesse s’est massivement mobilisée dans les urnes, mais aussi dans la rue, lors des élections européennes et législatives qui ont animé la vie politique en France ces derniers mois, elle avait en réalité déjà réagi : les lycées, les facultés, les rassemblements et manifestations du samedi ont vu une vague “jeune” se soulever pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza. Le MJCF en est d’autant plus témoin que les militants ont reçu un écho tout particulier lors de leurs actions de la campagne Palestine au lendemain du 7 octobre.
Ces mêmes militants rencontraient auparavant bien plus de difficultés à parler de la Palestine aux jeunes : distanciation géographique, contexte flou et complexe… Le sujet n’est pas des plus simples à appréhender. Malheureusement, les attaques de l’organisation islamiste du Hamas, mais surtout la “réponse” foudroyante” du gouvernement israélien ont obligé la communauté internationale à se tourner vers la situation. Plus de 10 mois après, les bombes pleuvent encore sur Gaza, et les survivants se retrouvent forcés de se déplacer à travers la petite enclave, piégée par les frontières, le manque d’eau, de nourriture, et de soins. Loin se figer, la situation perdure et empire : bombardements de camps de réfugiés, d’hôpitaux, d’écoles… Les zones délimitées par les organismes humanitaires sont loin d’être respectées par Tsahal.
Au-delà de Gaza, la colonisation s’accélère toujours plus en Cisjordanie, où le gouvernement israélien prévoit la construction de plusieurs milliers de nouveaux logements, et donc une expansion des zones spoliées aux Palestiniens. L’année dernière, le MJCF alertait déjà sur l’augmentation du nombre de terres et de logements accaparés par les colons israéliens, mais aussi la violence de ces derniers et de l’armée sur les Palestiniens.
Contraindre le gouvernement à agir
Face à l’horreur, une seule solution : la reconnaissance d’un État de Palestine, qui permettrait la construction d’une paix juste et durable entre les deux États. En effet, seule la reconnaissance de la souveraineté des Palestiniens permettra la fin de la colonisation de la Cisjordanie par les colons israéliens, la fin de l’apartheid subi par les Palestiniens en Israël, et la libération des otages israéliens et des prisonniers politiques palestiniens.
Les jeunes communistes refusent de passer sous silence la continuité des bombardements sur Gaza, ainsi que la colonisation et les violences quotidiennes en Palestine sous prétexte de l’instabilité politique actuelle en France. À travers ses 10 mesures pour la jeunesse, le MJCF continue d’aller parler aux jeunes, qu’ils soient déjà mobilisés, sensibilisés, ou non. La mise en place de ce rapport de force doit permettre d’impulser l’officialisation de la reconnaissance de l’État de Palestine par la France, déjà votée par l’Assemblée nationale en 2014 et timidement avancée par Emmanuel Macron lors de plusieurs de ses allocutions. Le gouvernement français doit prendre toute sa responsabilité diplomatique dans l’aboutissement d’une solution à deux États.
