Immigration : le RN est une machine à chômage

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Immigration : le RN est une machine à chômage

L’immigration se place, au coude-à-coude avec le pouvoir d’achat, comme une des premières préoccupations des Français. Et cela, le Rassemblement national l’a bien compris en surfant sur les craintes des Français, semant dans la société les germes des idées les plus racistes, simplistes et déconnectées. 

Un contre-projet existe face à la tentation de l’entre-soi identitaire : l’intégration. Non pas comme concept abstrait et idéaliste qui a trop souvent été caricaturé, mais comme une réponse concrète, réfléchie et intimement liée à la question du travail.

Les enjeux migratoires comme justification des politiques racistes

La question de l’intensification des flux migratoires est un enjeu majeur du XXIe siècle. Si les raisons de ces migrations sont diverses, les réponses apportées le sont tout autant. Dixit la proposition de “double frontière” de Jordan Bardella lors des élections européennes, qui propose de limiter la libre circulation dans l’espace Schengen aux seuls ressortissants européens en plus “de refouler les bateaux de migrants”. Marion Maréchal-Le Pen, dans un élan de surenchère, propose la « triple frontière », composée “d’une première frontière hors du territoire de l’Union, qui prendra la forme d’accords avec les pays de départ, où nous ouvrirons des centres pour examiner les demandes d’asile.” 

Cette compétition de la rigueur est si caricaturale qu’elle en devient risible. Quel patriote de pacotille faut-il être pour vouloir transférer la souveraineté de nos frontières à des États tiers. 

L’intégration par le travail comme contre-projet

Face au mirage de ces propositions déconnectées des valeurs de notre République, la gauche, et notamment les communistes, oppose un contre-projet : l’intégration par le travail. 

Ce projet, contrairement à celui de l’extrême droite, laisse la France souveraine de ses frontières ainsi que de sa politique migratoire. Le travail et l’école sont au cœur de l’intégration dans la société française, tout, participant à l’effort national. Un salaire ainsi que des conditions de travail dignes doivent être garanties. Cela permettrait d’assurer à ceux qui ont dû fuir leur pays des conditions d’existence dignes ainsi que la création d’un cercle social. Ce projet de société s’inscrit dans l’ambition plus large de réindustrialisation de la France. 

Dans ce dernier, la concurrence des travailleurs français avec les travailleurs étrangers ainsi que la baisse continue des salaires et des droits sociaux ne serait plus une fatalité.

Le communiste Fabien Roussel, accompagné d’autres parlementaires, avait par exemple bataillé lors des débats de la loi immigration pour la régularisation des travailleurs sans papiers. Mais la majorité présidentielle ainsi que l’extrême droite, davantage guidée par leurs obsessions racistes, que par les intérêts et les valeurs de la France, avaient préféré rejeter cette proposition. 

Faire nation est un choix. Vouloir garantir des conditions de vie et de travail dignes à tous les travailleurs de France en fait partie. Préférer les valeurs de la république sociale à l’entre-soi identitaire aussi. 


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