Selon plusieurs journaux nationaux, les étudiant·e·s sembleraient être les grands abonnés absents de la mobilisation contre la retraite à 64 ans. Vrai ou pas, il ne s’agit pas ici de faire un simple constat froid de la mobilisation du monde étudiant. Bien au contraire, nous devons nous montrer d’autant plus mobilisés pour que toutes et tous puissent venir en manifestation.
Il y a plusieurs éléments à considérer pour cela. D’une part, beaucoup d’étudiantes et d’étudiants n’ont jamais encore connu de grands mouvements sociaux. Pour beaucoup, c’est la première fois qu’ils et elles mettront les pieds en manifestation. Nous le savons, venir dans la rue, protester, défendre ses droits et son avenir, ce n’est pas anodin, c’est un geste fort et un choix déterminé.
D’autre part, la crise sanitaire, que nous pensons bien derrière nous, a largement laissé son empreinte dans le monde étudiant. La fracture créée par le distanciel n’a fait qu’accentuer l’individualisation des parcours et l’effacement des espaces de sociabilité à l’université.
Enfin, la précarité étudiante est aussi un facteur de démobilisation. En effet, lorsque l’on est boursier, lorsque l’on travaille pour pouvoir étudier dans de bonnes conditions, louper une demi-journée n’est souvent pas faisable.
Pourtant, la réforme concerne aussi les étudiantes et les étudiants. Entre sélection, allongement de la durée des études et emploi précaire après le diplôme, ces éléments font que l’âge de départ en retraite est de plus en plus retardé. 43 annuités de cotisation pour bénéficier de la retraite à taux plein, c’est hors d’atteinte quand le premier emploi stable est à 27 ans en moyenne.
Les revendications sont donc simples pour le monde étudiant : retrait de la réforme et prise en compte des années d’études.
Prenons les choses en main pour que chacune et chacun puissent se reconnaître dans un mouvement social large. Les actions de l’Union des Étudiant·e·s communistes vont en ce sens et doivent perdurer : « apéros retraite », points d’information, réunion en cité U, assemblées générales…
Faisons du 7 mars, une grande journée de mobilisation étudiante ! Départs communs en manif’ ou banalisation des cours : rassemblons le plus possible et massifions le mouvement !
