Des hausses d’impôts temporaires et pas de changement de politique

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Des hausses d’impôts temporaires et pas de changement de politique

Les 20 milliards d’euros demandés aux plus riches par Michel Barnier dans le prochain budget ne permettront pas d’améliorer la situation économique du pays.

Le Premier ministre a annoncé dans le même temps 40 milliards de coupes budgétaires sur les dépenses publiques.

Les efforts imposés aux services publics représentent donc le double de ceux provenant des grandes fortunes et des grandes entreprises réalisant de forts profits.

S’empressant de dire que cette mesure est exceptionnelle et temporaire, le gouvernement n’a pas précisé comment il pourra se passer de ces recettes l’année prochaine. Faudra-t-il encore réduire les dépenses publiques ? S’attendent-ils à de la croissance pour améliorer les comptes publics ?

Il est clair que les recettes fiscales supplémentaires ne serviront qu’à boucler temporairement le budget de l’État, sans être aucunement investies dans des politiques pouvant améliorer l’économie française.

En effet, rien ne sera fait pour baisser les intérêts bancaires que paient l’État, les collectivités ou les entreprises. Rien de sérieux n’est prévu pour améliorer le pouvoir d’achat et donc l’ensemble des salaires. Toujours pas d’action sur les prix de l’électricité pour les ménages, les services publics et les entreprises malgré les atouts du pays en la matière.

Aucune politique pour utiliser l’argent des grandes entreprises autre part que dans le versement de dividendes aux actionnaires (63 milliards d’euros pour les 40 plus grandes entreprises en 2023). Cet argent serait pourtant utile pour financer les hausses de salaire, la formation des salariés, la recherche, le développement de l’appareil productif, de l’emploi.

Rien n’est donc fait pour contrecarrer la désindustrialisation et le décrochage technologique de la France.

On ne revient pas sur les allégements fiscaux réalisés par Macron depuis 2017 qui ont asséché les comptes publics (50 milliards d’euros en moins d’impôts sur les sociétés, le capital, etc.).

En bref, Barnier ne propose aucune mesure de relance de l’économie. Ni par la consommation (et donc l’amélioration du pouvoir d’achat) ni par la production (et donc l’emploi et l’appareil productif).


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