“Une première étape pour sauver nos services publics”

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“Une première étape pour sauver nos services publics”

Le 5 décembre 2024, les fonctionnaires manifestaient partout en France pour dénoncer les mauvais coups du pouvoir contre le service public, les statuts, etc. La journée d’action, organisée par plusieurs syndicats, dont la CGT, a été marquée par des cortèges fournis, des grèves massives et une détermination affichée.

Une mobilisation nationale contre les coupes budgétaires

À Paris, Lyon, Marseille, Lille et dans d’autres villes, les slogans étaient clairs : “Non à la casse du service public”, “Des moyens pour nos hôpitaux, nos écoles et nos transports” ou encore “Nous ne sommes pas une variable d’ajustement”. Les manifestants dénoncent la baisse continue des dotations, la suppression de postes et les conditions de travail toujours plus dégradées.

Séverine Vasseur, secrétaire CGT de l’hôpital de Calais, témoigne de l’ampleur du problème : 

“La charge de travail s’accroît, mais les moyens disparaissent. À l’hôpital public, tout est conditionné à des objectifs financiers. Les soignants travaillent davantage pour des primes incertaines, tandis que le personnel contractuel est systématiquement précarisé. Il est clair que cette politique n’a rien de social.”

Des revendications qui dépassent le cadre hospitalier

Le mouvement ne concerne pas uniquement les hôpitaux. Dans l’Éducation nationale, les enseignants fustigent un manque chronique de moyens et des conditions de travail détériorées, pointant du doigt des réformes déconnectées des réalités de terrain.

“On nous reproche de travailler ‘seulement’ 24 heures par semaine alors que nous sommes surchargés par des tâches administratives inutiles et un manque criant de remplaçants. Ce discours sert à nous discréditer et à justifier les coupes”, déclare un enseignant mobilisé à Marseille.

Une première étape d’un combat prolongé

Pour les syndicats, cette manifestation est une “première étape”. Ils appellent à un élargissement de la mobilisation pour contrer les réformes prévues, telles que la généralisation des trois jours de carence pour maladie ou la réduction des indemnités journalières.

En ce 5 décembre, une certitude émerge : la bataille pour le service public ne fait que commencer, et les mobilisations risquent de s’intensifier dans les mois à venir.


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