A l’occasion de la journée internationale d’élimination des violences faites aux femmes, plus de 400 personnalités et organisations ont appelées à manifester. Dans ce texte, Vanessa Springora, Judith Godrèche ou encore la Fondation des femmes réclament un “véritable sursaut” au sujet des violences faites aux femmes et rappellent que les “gouvernements successifs ont multiplié les promesses, mais les moyens sont dérisoires et en baisse, l’action politique est quasi inexistante”.
De Marseille à Paris, cet appel a résonné et des milliers de personnes ont manifesté ce 23 novembre. En plein procès Mazan, les manifestantes dénoncent une culture du viol ancrée dans la société. En effet, sept ans après le début de la vague #Metoo, les violences faites aux femmes restent présentes partout, tout le temps.
En 2023, 136 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. Un chiffre alarmant alors que Macron promettait en 2017 faire de la lutte contre les violences faites aux femmes la “grande cause” de son quinquennat. Selon la Fondation des femmes, toujours en 2023, l’Etat a dépensé près de 172 millions d’euros dans la lutte contre les violences conjugales. Un budget dérisoire pour les associations qui réclament 2,6 milliards d’euros pour lutter efficacement contre toutes formes de violences faites aux femmes. Ce combat passe autant par la mise en place effective des 3 séances annuelles d’éducation à la vie sexuelle et affective que par la création d’un véritable système de prise en charge des femmes victimes de violences conjugales et ne peut être mené à coups de lance-pierre.
Une loi-cadre intégrale
Une des revendications fortes de cette journée est la proposition d’une loi intégrale contre les violences sexuelles. Portée par une coalition de soixante-trois associations féministes, syndicales, d’expert.e.s et de juristes, ce texte regroupe 140 propositions précises et concrètes. Cet ensemble de mesures législatives et réglementaires cherche à s’attaquer à la racine des violences systémiques en y apportant une réponse globale.