Un sommet extraordinaire de la Ligue arabe s’est tenu ce mardi 4 mars au Caire. La reconstruction de la bande de Gaza était à l’ordre du jour. Sous l’impulsion du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, un plan ambitieux a été adopté, visant à relancer l’économie et les infrastructures du territoire palestinien tout en préservant sa population.
Ce projet, estimé à 53 milliards de dollars sur cinq ans, est une alternative au plan américain.
Une réponse au projet américain
Le plan égyptien contraste fortement avec la proposition de l’administration Trump, qui envisageait de transformer Gaza en une « Riviera du Moyen-Orient » après le déplacement des habitants vers l’Égypte et la Jordanie. « Toute tentative de déplacer le peuple palestinien ou d’annexer une partie de ses territoires plongerait la région dans une nouvelle phase de conflits », a déclaré Sissi lors du sommet. Il a insisté sur la nécessité d’une solution durable, respectueuse des droits des Palestiniens et de leur enracinement historique dans la région.
Un fonds international pour accélérer la reconstruction
Pour financer ce projet colossal, les dirigeants arabes ont convenu de créer un fonds dédié, alimenté par des contributions internationales. Ce fonds permettra de financer des infrastructures, des logements et des services publics, essentiels pour redonner vie à Gaza. Des zones d’habitation temporaires, composées de tentes et de préfabriqués, seront également mises en place pour reloger les habitants pendant les travaux.
Le sommet a également souligné l’importance de l’unité palestinienne, en appelant à unifier les factions sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Le Hamas, bien que présent sur le terrain, sera exclu de la gouvernance directe. Un comité technocratique, composé de professionnels indépendants, sera chargé de superviser la reconstruction pendant une période transitoire de six mois, avant de transférer le pouvoir à l’Autorité palestinienne.