Le 3 mai, en début d’après-midi et à l’appel de plusieurs organisations de jeunesses, 300 étudiants se sont rassemblés devant le Panthéon pour protester contre l’offensive criminelle de Tsahal sur la bande de Gaza.
Parmi eux, deux étudiants en deuxième année de double licence histoire-arabe. Si eux se mobilisent depuis le mois d’octobre pour le cessez-le-feu, c’est tardivement que le mouvement a pris de l’ampleur dans les universités.
“Il y avait jusqu’à présent un climat pesant et une omerta sur la question palestinienne” confie l’un d’entre eux. Mais l’exemple montré par les universités américaines, comme Colombia, puis, par Sciences Po, a fini par provoquer un déclic chez les étudiants du quartier latin. Aux aussi veulent à présent protester contre les livraisons d’armes en Israël et contre le massacre annoncé depuis l’offensive sur Rafah.
Pour les deux étudiants en licence, la lutte pour la libération de la Palestine, s’inscrit dans la continuité des combats anticoloniaux du XXᵉ siècle comme le Vietnam ou l’Algérie.
“Face à ce mouvement massif et inattendu, le gouvernement semble avoir encore choisi la voie de la répression”, s’inquiète Alban Chrétien, Secrétaire de l’UEC Paris ; “des syndicalistes sont condamnés par la justice, une présidente de groupe parlementaire est convoquée par la justice et les interventions policières dans les universités, jadis une méthode utilisée en dernier recours, semblent aujourd’hui se banaliser dangereusement”.
“Ces pratiques visent à nous intimider, mais nous continuons toujours de militer contre le colonialisme et pour le cessez-le-feu en Palestine” conclut le jeune communiste.
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