Pénurie de profs à l’éducation nationale

publié le dans
Pénurie de profs à l’éducation nationale

Le constat est le même d’année en année, le nombre d’admissibilités au concours du CAPES est plus bas que le nombre de postes à pourvoir. En résulte une pénurie d’enseignants dont certaines disciplines souffrent plus que d’autres. C’est le cas notamment des mathématiques où l’on compte 816 inscrits pour 1035 postes ouverts. 

Le problème est structurel et a plusieurs causes. Manque d’attractivité du métier d’enseignant, reconnaissance sociale au plus bas, baisse régulière du nombre de postes ouverts dans les années précédentes renvoyant une image d’un métier difficile d’accès, conditions de travail de plus en plus difficiles… 

À ces problèmes récurrents, vient s’ajouter une réforme de la formation des enseignants qui repousse au master 2e le passage du concours qu’auparavant il était possible de passer en master 1, faisant de facto baisser le nombre d’inscrits au concours pour cette année. 

Manque d’anticipation

Cette réforme a été longuement préparée. Ces effets auraient pu, et auraient dû, être anticipés. Mais force est de constater que malgré une timide augmentation du nombre de postes ouverts en 2021 (cependant, plus de 100 postes n’ont pas été pourvus lors du concours de cette année) et une timide augmentation de salaire, le nombre de contractuels dans l’éducation nationale est de plus en plus élevé. Cela démontre clairement les difficultés de l’éducation nationale à recruter de nouveaux professeurs pour remplacer ceux partant à la retraite et pallier le besoin d’éducation d’une population grandissante. 

La pénurie de personnel enseignant titulaire, donc très bien formé, et le recours à du personnel contractuel, n’est pas sans effet. D’une part, cela entraîne une surcharge de travail pour les établissements qui passent toujours plus de temps à trouver des remplaçants. Cela condamne certains établissements à ne pas proposer certaines options, faute de personnel. Cela conduit à une augmentation du nombre d’élèves par classe. D’autre part, ces problèmes engendrent une précarisation du métier d’enseignant, aggravant son image et amplifiant ainsi le problème. Enfin, la qualité des enseignements pâtit grandement de cette situation. 

À rebours des réformes du gouvernement, le Mouvement jeunes communistes de France revendique l’allongement et l’amélioration de la formation aux métiers de l’enseignement qu’ils jugent trop courte et incomplète. Une revalorisation du métier d’enseignant doit aussi être mise à l’ordre du jour. En écoutant les syndicats. 


Édition hebdomadaire

Mêmes rubriques