Depuis quelques semaines, certains se prennent à rêver de Donald Trump comme « homme de la paix ». Parce qu’il semble critiquer l’OTAN et promet d’arrêter la guerre en Ukraine, il serait la voix de la raison face à feu-Biden et aux va-t-en-guerre de Bruxelles. Une vaste plaisanterie. Trump ne cherche pas la paix. Ce qu’il veut, c’est faire main basse sur les ressources de l’Ukraine, affaiblir ses concurrents européens, et imposer la loi du plus fort, à savoir, celle des multinationales américaines. L’impérialisme ne fait jamais la paix : il fait ses affaires.
Depuis trois ans, les peuples ukrainien et russe paient le prix d’une guerre sans horizon de paix. D’un côté, Poutine agresse la souveraineté de la nation ukrainienne. De l’autre, l’OTAN et l’Union européenne poursuivent leur fuite en avant, dans une militarisation débridée du continent. Trois ans de guerre, c’est également, trois ans d’enrichissement record pour les marchands de canons. La croissance de la bourse au rythme des balles est aussi effroyable que caricaturale.
Face à cela, la France et l’Europe doivent sortir du piège de l’alignement sur Washington. Il devient nécessaire de parler d’une voix indépendante, capable de porter un véritable traité de paix et de sécurité collective en Europe. Et cela ne peut se faire sans inclure tous les peuples du continent, Russie comprise. On ne fait la paix qu’avec ses ennemis ! Oui à un traité de paix et de sécurité européen. Non à une armée de défense européenne. L’Europe prend suffisamment de décisions contraires aux intérêts des peuples. L’heure est à donner moins de pouvoir à Bruxelles, pas l’inverse ! La défense est, comme tant d’autres choses, une question de souveraineté populaire et nationale. Elle ne se délègue pas à des bureaucrates européens.
La paix ne viendra ni de Trump, ni de l’OTAN, ni du Kremlin. Elle viendra des peuples, qui eux, refusent d’être sacrifiés pour les profits des multinationales.