Le déni démocratique, jusqu’où ?

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Le déni démocratique, jusqu’où ?

La commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a supprimé l’article 1 de la proposition de loi du groupe LIOT, visant à revenir à un âge légal de départ à la retraite à 62 ans. Si le groupe LIOT veut que cet article soit débattu, il va devoir le déposer de nouveau en plénière, sous forme d’amendement, ce qui permettra à la présidence de l’Assemblée de déclarer cet amendement anticonstitutionnel au titre de l’article 40 de la Constitution. Simple, non ? 

La manœuvre est non seulement grossière, mais en plus elle est incompréhensible pour le commun des mortels. La majorité présidentielle ne sait plus quoi inventer pour empêcher les représentantes et représentants du peuple de s’exprimer. Les artefacts et dispositifs s’enchaînent. Les journées parlementaires se suivent et se ressemblent. 

La Constitution sert à empêcher les gouvernements d’utiliser les lois pour détourner la démocratie. Si cette énième manœuvre du gouvernement est possible constitutionnellement, c’est qu’il est grand temps de changer les lois, de changer de constitution, de changer les règles.

Les macronistes jouent à un jeu très dangereux en se moquant et en détournant les institutions de la sorte. Ils ont transformé le fossé entre les citoyens et la politique en véritable gouffre sans fond. Que se passera-t-il quand le peuple et les élu.e.s seront irréconciliables ? Les responsables politiques libéraux qui se sont enchaînés ces dernières décennies, qui ont cassé petit à petit notre modèle social et démocratie, que vont-ils proposer ? Rien. 

Le capitalisme détruisant les Hommes et la planète est aujourd’hui incapable d’être autre chose qu’autoritaire, jouant avec les limites des démocraties libérales.

Les communistes sont obligés d’étudier et de prendre les contradictions du système à bras le corps. Fort de notre cohérence et de notre histoire, nous sommes les seuls à pouvoir apporter une réponse à la crise du capitalisme, pour pouvoir le dépasser. 

Maintenant, allons-y. Affinons notre analyse, affinons notre organisation, allons convaincre.


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