La CGT dénonce l’attaque contre les formations universitaires

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La CGT dénonce l’attaque contre les formations universitaires

Le syndicat accuse le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) de vouloir fragiliser les formations professionnalisantes, au profit d’une logique néolibérale.

Des formations universitaires sous pression

La CGT des établissements d’enseignement supérieur et de recherche (CGT FERC Sup) monte au créneau contre le Hcéres, qu’elle accuse de vouloir fragiliser, voire fermer, des formations universitaires professionnalisantes. Parmi les dispositifs menacés, le syndicat cite les missions professionnelles All-SHS, destinées aux étudiants en sciences humaines et sociales. Ces formations, conçues pour favoriser l’insertion professionnelle, seraient injustement ciblées par des évaluations de plus en plus sévères. 

Selon la CGT, les rapports du Hcéres sur les universités des Hauts-de-France, d’Île-de-France, de La Réunion et de Mayotte multiplient les avis négatifs, notamment pour les formations de second cycle. « La proportion d’avis négatifs est en augmentation exponentielle », dénonce le syndicat, qui y voit une volonté délibérée de délégitimer les efforts des enseignants et de fragiliser l’enseignement supérieur public. 

Une logique néolibérale

Pour la CGT, ces attaques s’inscrivent dans une logique plus large de réduction des financements publics et de soumission aux exigences du patronat. « Le constat accablant se situe bien plutôt du côté d’une instance d’évaluation qui, cette fois, est allée trop loin dans le déversement massif et outrancier de critiques », affirme le syndicat. Il dénonce une « volonté de faire rentrer dans les rangs des collègues et des formations qui ne se plient pas aux exigences d’employabilité du patronat ». 

Le syndicat pointe également du doigt le soutien financier massif accordé au secteur privé, au détriment de l’enseignement public. « Le privé est en pleine croissance grâce à la masse d’argent public que les gouvernements successifs lui allouent depuis des années », souligne-t-il, appelant à un réinvestissement urgent dans l’enseignement supérieur et la recherche (ESR). 

La CGT réclame des mesures fortes

Face à cette situation, la CGT exige la dissolution du Hcéres dans sa forme actuelle, qu’elle juge trop alignée sur les orientations gouvernementales. Elle revendique également un investissement massif dans l’ESR, ainsi que l’ouverture de postes statutaires pour répondre aux besoins croissants. 

« Nous refusons cette logique de destruction programmée de l’enseignement supérieur public », martèle le syndicat, qui appelle à une mobilisation pour défendre des formations accessibles et de qualité.


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