Le 20 novembre, la communauté trans commémore ses adelphes assassiné·es et suicidé·es à l’occasion de la journée du souvenir trans, déclinaison française du Trans Day of Remembrance (TDoR).
Cette journée est apparue en 1998 suite au meurtre d’une femme trans du nom de Rita Hester. Autour de cette date s’articulent en France et à l’internationale des initiatives et actions afin que toutes les victimes d’assassinats ne tombent pas dans l’oubli. Cette journée a également pour but de sensibiliser à la lutte contre la transphobie et inciter l’évolution des lois afin de protéger les individus concernés, notamment en facilitant les démarches de transitions.
Des violences toujours répandues
Aujourd’hui, les violences physiques et psychologiques envers les personnes trans sont toujours répandues. Les chiffres du collectif Transrespect vs Transphobia sont parlants, entre le 1er janvier 2024 et le 30 septembre 2024 dans le monde 244 personnes trans et non-binaires ont été assassiné·es.
Pour l’année 2023, 94 % des personnes trans assassinées dans le monde étaient des femmes trans ou des personnes trans féminines.En Europe, 45 % des personnes trans mort·es sont des migrant·es.
Les agressions, violences, meurtres et assassinats transphobes sont en hausse, comme les suicides : la transphobie pousse certaines personnes à attenter à leurs jours.
Partout en France se multiplient les initiatives de soutien aux luttes pour défendre les droits des personnes trans dans leur quotidien. Notamment le droit au respect de l’état civil sur les lieux d’études, de travail et dans les administrations.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France milite pour une simplification des démarches de modification de l’État Civil afin de garantir les droits des personnes transgenres. Dans les universités, par exemple, où une personne transgenre sur six est contrainte d’arrêter ses études à cause de la transphobie, le MJCF demande le respect du prénom d’usage et la possibilité de changer de prénom sur simple demande. Cela doit en être de même dans tous les lieux d’étude et de travail.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France dénonce les discriminations et les agressions transphobes. Nous appelons à une action forte des pouvoirs publics pour combattre la transphobie. Les organisations politiques, syndicales ou associatives n’y sont pas imperméables. Nous entendons améliorer notre travail sur ces luttes, c’est pourquoi nous appelons depuis plusieurs années à participer à la marche de l’Existrans.
Les discriminations, les difficultés de reconnaissance de leur identité aboutissent à une marginalisation sociale inacceptable des personnes transgenres. Les conditions matérielles d’existence déplorables auxquelles sont réduites nombres de personnes transgenres sont une honte pour notre pays.