Le 17 mars, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) avait convié les candidat-es à l’élection présidentielle à un oral. Fabien Roussel est venu y présenter ses propositions pour un sport émancipateur et accessible à toutes et tous.
Pour un sport populaire et accessible à toutes et tous
Seul-es quatre candidat-es se sont présenté-es à l’oral du CNOSF. Invité-es, Mme Le Pen et MM. Macron, Mélenchon et Zemmour ont préféré déclarer forfait face aux fédérations sportives. Le candidat des Jours heureux a au contraire marqué un profond respect pour les organisations présentes. Notamment la FSGT à qui il a adressé des remerciements particuliers :
« C’est grâce à vous si aujourd’hui encore je sais faire un salto arrière ou marcher sur les mains ».
Au-delà de ses habituels bons mots, Fabien Roussel a présenté un programme complet pour développer le sport pour toutes et tous. Allongement du temps d’enseignement en EPS, moyens supplémentaires pour l’accompagnement des élèves en situation de handicap, grand plan de construction d’infrastructures… Le candidat a fait dresser l’oreille aux représentant-es du monde sportif.
Son expérience d’élu local a également été déterminante et particulièrement soulignée. Avec 6 000 licencié-es sur 16 000 habitant-es, Saint-Amand-les-Eaux est en tête de peloton des villes sportives en France. L’édile communiste de la Ville déploie en effet une grande politique de soutien aux associations. Il propose de la généraliser. Notamment en augmentant à 1 % du PIB le budget consacré aux Sports.
Pour le candidat des Jours heureux, la culture sportive est primordiale. Il propose ainsi de diffuser en clair les grandes compétitions, pour les rendre accessibles à toutes et tous. Le candidat communiste veut également mettre à l’honneur le sport féminin. En réservant des créneaux sur l’audiovisuel public pour garantir la même couverture médiatique que pour le sport masculin. Fabien Roussel s’inspire de son expérience d’élu local sur le sujet. Sous direction communiste, Saint-Amand-les-Eaux réussit à porter une équipe de handball et une équipe de basketball féminines au plus haut niveau national. Comme quoi, avec de la volonté politique, c’est possible !
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Temps de travail, salaires, travail du dimanche : le MEDEF dans les cordes
S’il est une seule organisation présente qui n’était pas à la fête, c’est bien le MEDEF. Le candidat communiste a renvoyé dans les cordes l’organisation patronale sur de nombreux sujets.
Le temps de travail et les salaires, d’abord, que Fabien Roussel identifie comme les principaux obstacles à la pratique sportive. « Comment pratiquer un sport quand on rentre le soir cassé du boulot ? » interroge-t-il. Il propose par conséquent de passer à la semaine de 32 h. Face au coût de la pratique sportive, le candidat communiste a également tenu bon sur la nécessaire hausse des salaires. En affirmant que de meilleures rémunérations permettraient non seulement de développer les pratiques sportives, mais aussi de donner accès aux Français aux productions nationales. Le communiste défend qu’avec de meilleurs salaires et une vraie politique industrielle, nous pouvons réimplanter en France une industrie des équipements sportifs qui a fait notre fierté. Des vélos Peugeot aux skis Rossignol.
Le travail du dimanche a également été dénoncé par Fabien Roussel. Il a questionné directement la représentante du MEDEF sur la compatibilité entre la revendication patronale sur le travail du dimanche et leur soi-disant engagement en faveur du sport. La porte-parole du patronat a esquivé la question en rappelant qu’il s’agissait « d’un oral et non d’un débat ».
La contradiction ainsi esquivée, le MEDEF a voulu mettre en avant le rôle du mécénat privé pour la vie des associations sportives. Fabien Roussel a affirmé qu’elles avaient plutôt besoin du soutien de la puissance publique, pouvant faire des projets pluriannuels de financement et permettre une visibilité et un développement de long terme. En revanche, il a pointé la responsabilité du patronat sur deux sujets majeurs. Premièrement, les entreprises doivent mettre plus de moyens pour favoriser la pratique sportive des salarié-es dans l’entreprise. Deuxièmement, elles doivent accepter d’embaucher les sportif-ves de haut niveau sur des postes adaptés.
Fabien Roussel s’est attardé sur le sujet, en citant les handballeuses et basketteuses de Saint-Amand. Trop souvent, dit-il, ce sont les entreprises publiques qui acceptent d’adapter les postes aux exigences du sport semi-professionnel ou de la formation au sport professionnel. Le candidat a alors émis l’idée de quotas dans les grandes entreprises, pour les obliger à recruter et adapter les postes aux sportifs et aux sportives.