Les salariés et leurs syndicats alertent depuis des années sur l’augmentation du risque de mégafeux. À ce titre, la gestion forestière joue un rôle majeur dans la prévention des incendies.
En France, toute forêt privée de plus de 25 hectares doit faire l’objet d’un plan de gestion, au même titre que les forêts nationales et communales dépendantes de l’Office Nationale des Forêts (ONF).
Pourtant, tout comme l’ensemble des services publics, l’ONF subit le désengagement de l’État dans sa mission et les coupes budgétaires.
Dans la pure logique libérale de démantèlement de la puissance publique, ce sont 500 emplois qui furent supprimés en 2021, à y ajouter le non-remplacement des départs à la retraite et les différents plans prévoyant d’ores et déjà de futures réductions d’effectifs.
Si les travailleurs refusent ces suppressions de postes, c’est non seulement pour préserver l’emploi et obtenir des avancées sociales, mais aussi pour prévenir ce danger permanent d’incendies qui doit faire l’objet d’une politique forestière nationale forte et ambitieuse.
La situation de l’ONF est unique. Auparavant, ses missions étaient à charge de l’Administration des eaux et forêts, démantelée en 1964 pour laisser place à un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) : l’ONF, donc. La lutte qui fut menée permis le maintien du statut de fonctionnaire. Il représente donc l’unique EPIC dont les travailleurs sont toujours sous le statut de la fonction publique.
Il y a indéniablement une crise de la gestion forestière qui ne peut être coupée de la crise générée par le désengagement de l’État vis-à-vis de la sécurité civile.
La France a besoin d’un engagement total des forces de la nation en matière de sécurité civile qui doit se penser, s’anticiper et s’établir au quotidien.