Doumbè – Baki : un sujet épineux

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Doumbè – Baki : un sujet épineux

Ce jeudi 7 mars s’est tenu à Bercy un événement de MMA organisé par la PFL (Professional Fighter League) devant une foule de 20 000 personnes. La carte a suscité un engouement inédit dans l’histoire du MMA en France, jamais un main event franco-français n’avait eu une telle hype. Retour sur cette soirée tant attendue.

Les autres combats

Avant d’assister à l’opposition principale, d’autres combattants francophones ont combattu lors de cette même soirée. L’étoile montante belge Patrick Habirora a pris le dessus sur l’Italien Pacella, pourtant plus expérimenté et formé à l’école Conor McGregor par décision unanime lors de son 2ᵉ combat professionnel. 

Un autre combat marquant a été celui opposant les français Groguhe et Masraf, mais pour les mauvaises raisons : en effet Groguhe semblait complètement absent avant le combat, et lorsqu’il débute, il s’approche en marchant vers son adversaire, sans garde, Masraf en profite pour placer un high-kick puissant, son adversaire tombe ainsi KO au bout de 11 secondes. Incompréhensible.

De son côté, le spécialiste du grappling français Abdoul Abouraguimov s’est imposé contre Grant, également par décision. En effet, Grant s’est présenté à un niveau aussi élevé qu’inattendu, mais ça n’aura pas suffi. Le français s’est permis de lancer, après sa victoire, un « Doumbè t’es mort ! » avec le public pour rééquilibrer la balance face à un public largement acquis à sa cause. Même la speakerine a osé lancer un « Baki t’es mort ! », un véritable manque de professionnalisme.

LE combat

Après des semaines de trashtalk intense de la part de Cédric Doumbè, et des réponses parfois piquantes de Baki, de son vrai nom Baisangur Chamsoudinov, le combat a enfin pu avoir lieu. Enfin… pas jusqu’au bout malheureusement. Lors du 1ᵉʳ round, le Français d’origine tchétchène domine en réussissant plusieurs takedowns grâce à sa réactivité de saisie des low-kicks.

Le champion du Glory (organisation de référence du Kick-boxing) arrive toujours à se relever et montre ainsi sa capacité de défense et de lutte pour la première fois lors d’un combat. Au 2ᵉ round, le franco-camerounais abandonne alors les low-kicks et se concentre alors exclusivement sur ses poings (les coudes étant interdits), Baki échoue sur une tentative d’amener au sol et n’arrive plus autant a amené son adversaire dans sa zone de prédilection.

C’est le contraire du côté du striker d’élite qui met le judoka de formation proche du knockdown sur un jab. Le 3ᵉ round s’annonçait déterminant, peu de temps après qu’il est débuté, Doumbè se plaint à l’arbitre de la présence d’une écharde enfoncée dans son gros orteil gauche. L’arbitre lui indique qu’il n’est pas possible d’arrêter le combat pour l’enlever, Baki, fair-play, indique alors à son tour à l’arbitre qu’il faut lui enlever cette épine qui n’avait rien à faire dans la cage. 

Contre toute attente, l’arbitre décide de mettre un terme à la confrontation, estimant Doumbè incapable de continuer la bataille, malgré la volonté contraire des deux combattants et du public. Un choix arbitral absurde, puisque le règlement stipule que le combat aurait dû continuer après avoir enlevé le morceau de bois, car il s’agit d’un élément extérieur qui ne devait pas être là. 

Quoi qu’il en soit, Baki est déclaré vainqueur par KO technique, sans vraiment de gloire malgré sa belle prestation, en revanche sa prise de position en faveur de la paix en Palestine a marqué les esprits. Une revanche est déjà envisagée par les deux clans. 


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