Cocorico : l’homme le plus riche du monde est à nouveau français

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Cocorico : l’homme le plus riche du monde est à nouveau français

Le classement Bloomberg des personnalités les plus riches du monde affiche à nouveau Bernard Arnault sur le haut du podium. Après quelques rebondissements d’une extrême intensité, Jeff Bezos a finalement passé la main, suite à un léger recul de 755 millions de dollars de sa fortune personnelle.

D’après l’article de BFMTV célébrant cette victoire incontestable de la France sur la scène internationale, notre bien-aimé Bernard Arnault aurait pour sa part gagné 2 milliards de dollars en une journée. Une belle leçon adressée à Bruno Le Maire, qui peine à convaincre quand il tente d’économiser 10 milliards d’euros sur le budget de l’État pour l’année 2024.

Devant un tel succès, les jaloux et les oisifs se posent naturellement deux questions : Comment fait-il pour atteindre une telle fortune ? Comment cet argent sert-il la France ?

La source de toute richesse

Chaque milliardaire qui se respecte a une réponse toute prête à la fameuse question que posent naïvement les journalistes aux yeux hagards. Pour posséder ce qu’un vulgaire smicard mettrait près de 11 millions d’années à obtenir, il n’y a pas de secret : il faut du travail. Beaucoup de travail. En l’occurrence, pour Bernard Arnault, il s’agit du travail de plusieurs centaines de milliers de salariés.

Pour LVMH, ce sont ainsi 200 000 personnes de par le monde, et 50 000 en France, qui ont l’insigne honneur de contribuer à la richesse de notre fierté nationale. Un peu plus de gratitude serait la bienvenue.

Que faire de cette somme ?

Autre question épineuse, à laquelle les profanes, étrangers à l’art subtil de posséder des milliards, ne savent pas répondre. D’aucuns voudraient voir une partie de cet argent, mérité et gagné à la sueur du front, rejoindre les caisses de l’État. Mais le procédé serait bien évidemment malhonnête. Déjà, il s’agit d’une “pompe à fric”, comme l’a très justement observé le ministre de l’Économie et des Finances tout récemment. Ce ne serait donc pas une manière acceptable de valoriser les milliards de Bernard Arnault. Mais surtout, ce serait inutile et contradictoire, puisque l’État aide déjà le modeste patron de LVMH et Dior (entre autres) à sortir de la pauvreté en bénéficiant d’aides diverses et nécessaires, à l’image du CICE.

Les rageux trouveront toujours un prétexte pour rager : pourquoi ne pas augmenter les effectifs pour réduire le chômage ? Ou augmenter les salaires ?

Face à ces questions intrusives, désagréables et injustes, rançon du succès, Bernard Arnault n’a pas encore émis de commentaire sur l’avenir de ses nouvelles richesses. Pudeur admirable.


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