17 juin, nouvelles du Front — un met goûtu et des convictions farfelues

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17 juin, nouvelles du Front — un met goûtu et des convictions farfelues

Après un weekend marqué par une première mobilisation d’ampleur samedi dernier dans toute la France, une nouvelle semaine de lutte commence. Aujourd’hui, nous vous proposons un amuse-bouche à base d’élu RN, suivi d’un méli-mélo de programmes politiques. Alors que la gauche a désormais une base solide de mesures communes, la droite et l’extrême droite s’embourbent dans les allers-retours, les renoncements et les annonces en grande pompe de mesures déjà en place.

Cuisiner le RN sur son programme économique

Fin gourmet, Ian Brossat ne dit jamais non à une petite friandise. Ce lundi, il n’a fait qu’une bouchée du sénateur RN Aymeric Durox, servi en direct sur le plateau télé de France Info. Partageur, le sénateur communiste de Paris nous livre le secret de sa recette.

Dans l’idéal, commencez par prendre un élu RN plutôt rance et amer. Faites-le suer en introduisant dans le débat économique une bonne dose de Sécurité sociale. Quand il commence à frémir, piquez-le avec une fourchette imprécise des économies qu’il est possible de faire sur dos des immigrés. Enfin, faites réduire le tout en laissant les journalistes remuer délicatement, puis en laissant l’élu RN patauger dans sa sauce. Lorsque le sel ressort et que la préparation donne lieu à des balbutiements, vous pouvez savourer.

Par le passé, on a reproché aux communistes de manger des enfants. Mais c’est dans l’art de se farcir l’extrême droite au quatre heures que nous sommes passés maîtres. Attention toutefois : ce plat n’est pas très digeste.

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Les rats quittent le navire gouvernement

Malgré quelques difficultés, le navire Front populaire tient la marée, comme en témoigne l’enthousiasme de la jeunesse présente au meeting unitaire de Montreuil d’hier soir. La dynamique se poursuit, et la boussole fonctionne.

À droite au contraire, ça rame, et surtout ça prend l’eau. Lors des investitures, Renaissance a renoncé à une soixantaine de candidatures, qu’elle a préféré laisser principalement aux Républicains. Plusieurs membres du dernier gouvernement ne déposent pas candidature, d’autres commencent à critiquer vertement Macron… Enfin, Attal annonce des mesures immédiates en faveur du pouvoir d’achat, qu’il a pourtant participé à sabrer. La panique est palpable : le naufrage est désormais imminent.

Les Républicains, pour leur part, ne savent visiblement pas à qui se vendre. C’est à l’image de leur ancien puis nouveau président, qui a fait le tour des boutiques politiques, avant d’être rattrapé pour une affaire de corruption.

Tous les bateaux n’ont pas de cap

Côté extrême-droite, le Rassemblement national mène sa barque sans savoir où il va. De déclaration en déclaration, les contradictions s’accumulent. Pour finir, on revient sur la réforme des retraites ou non ? Éric Ciotti, l’important soutien, qui est pour la retraite à 67 ans, n’a pas l’air d’accord. Jordan Bardella du 17 juin n’est pas d’accord avec Jordan Bardella du 14 juin.

La baisse de la TVA sur les produits de première nécessité est, elle, remise à plus tard. Plus drôle encore : pointant la responsabilité des libéraux dans l’état économique de la septième économie mondiale, le RN cherche déjà des excuses pour ne pas appliquer de mesures sociales une fois au pouvoir.

Avec ces allers-retours, le rafiot RN prend de plus en plus l’allure d’une galère, vouée à sombrer. De plus en plus, les responsables vont faire des erreurs, quand pour notre part, nous avons un projet clair. Débusquons-les, abordons-les, renversons-les !


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