Enfin ! Après quatre jours de négociations, le front populaire a rendu public son programme. De son côté, Jordan Bardella a également annoncé sa première mesure s’il arrivait à Matignon. L’occasion de comparer. C’est le menu du jour, avec au dessert une douceur à l’italienne, que propose l’amie Meloni.
Programme populaire, drame bourgeois
Rupture, bifurcations, transformations. C’est le nom des trois étapes que conçoit le programme du Front populaire sorti hier, pour les 15 premiers jours, puis 100, et la suite.
Les premières mesures prises quand la gauche l’emportera auront un impact immédiat sur la vie de millions de Français : abrogation de la réforme des retraites et de la réforme de l’assurance chômage, blocage des prix des biens de première nécessité, SMIC à 1600 €… La possibilité est donc offerte de sortir de la précarité en faisant le bon choix dans quelques semaines.
Face à ce programme de conquêtes sociales, la réaction est savoureuse : les libéraux de tout poil, chroniqueurs et ministres, sont en sueur. Avec un élément de langage tout prêt : ce n’est pas faisable.
Mais leur panique les trahit : ils savent que, précisément, c’est faisable. L’histoire nous l’a appris, nous trouverons l’argent nécessaire dans les poches des actionnaires. Votez, luttez, et vous verrez.
Première mesure du RN : un choix hors-sol
De son côté, Bardella a, lui aussi, annoncé la première qu’il prendrait s’il devenait Premier ministre. Roulement de tambour… la suppression du droit du sol. Devant les galères du quotidien vécues par les Français, le RN s’accroche donc à retirer une mesure qui concernait, en 2022, 34 500 personnes, soit 0,05 % de la population résidant en France. Une priorité absolue donc, une vraie mesure pour le plus grand nombre. Dans la confusion, entre cette annonce, la volonté affichée de brader la Poste et le maintien de la réforme des retraites, l’extrême droite confirme sa position de prolongement du libéralisme.
Une leçon : ce qui intéresse le plus le RN, ce ne sont pas les Français, c’est l’étranger.
Schlass à l’italienne : comment Meloni s’oppose au droit à l’IVG
Le G7 se réunissait cette semaine. Soyons clairs : à gauche, nous n’attendons pas grand-chose de cet autoproclamé carré VIP des nations, qui magouille dans le dos du cadre international de l’ONU, et démontre chaque année son inutilité globale.
Mais tout de même, un fiasco récent nous interpelle : Georgia Meloni, qui présidait le groupe pour l’occasion, a hier empêché que le droit à l’avortement figure parmi les engagements du G7. L’amie italienne des fascistes et du Rassemblement national nous fait donc la démonstration (en était-il encore besoin ?) d’une idéologie réactionnaire, hostile au droit des femmes.
Qu’en pense le RN ?