En cette fin d’année 2024, le pays a connu de nombreuses inondations liées au passage de la tempête Kirk, suivi d’un épisode cévenol mi-octobre dans le Sud-Est de la France.
Le bilan humain de ces deux évènements s’élève à un mort et douze blessés. Durant la tempête Kirk, plus de 67 000 foyers, principalement situés dans le sud-ouest de la France, ont été plongés dans le noir. Les vents violents, atteignant des pointes de 211 km/h dans les Pyrénées, ont causé des dégâts matériels significatifs : arbres déracinés, bâtiments endommagés, lignes électriques coupées, et routes devenues impraticables.
Les conséquences de l’épisode cévenol seraient de 35 000 sinistres d’après la Caisse Centrale de Réassurance. Les dégâts matériels estimés de ces deux événements cumulés s’élèveraient aujourd’hui à 350 et 420 millions d’euros.
Des phénomènes naturels…
Ces deux évènements, dont les conséquences furent pour les deux des crues importantes, n’ont pourtant pas la même origine météorologique.
La tempête est liée à la rencontre d’une masse d’air chaud et d’une masse d’air froid, souvent liées aux différences de températures entre l’océan et le continent. Cette rencontre provoque alors une forte dépression entrainant des précipitations importantes. La tempête de cette fin d’année a provoqué des précipitations principalement dans le bassin parisien, le Nord-Est et, dans une moindre mesure, les Pays de la Loire et l’Est.
Ces pluies ont entraîné des crues et inondations dans plusieurs régions. En Seine-et-Marne, le Grand Morin est sorti de son lit mineur, inondant sa plaine d’inondation urbanisée, avec un pic de crue atteignant 3,75 mètres à Pommeuse, dépassant ainsi les niveaux enregistrés en 2016. Les nappes phréatiques, saturées en eau, ont poussé certains égouts à déborder dans de nombreuses communes du Bassin Parisien.
Les pluies cévenoles sont quant à elles spécifiques à la période automnale. Si un centre dépressionnaire se trouve au-dessus de la Méditerranée encore chaude, alors de grandes quantités d’eau vont s’évaporer, puis remonter vers le Nord sous forme de masses d’air humides. Se refroidissant, l’eau va arriver à son niveau de saturation et va rencontrer les montagnes du sud du massif central et des pré-Alpes. Bloquées par un obstacle physique, l’eau emmagasinée va retomber sous forme de fortes précipitations, provoquant des crues éclairs. Cette année en Ardèche, à la Crois de Bauzon, on a observé 800 mm tombés en 48 heures. En Lozère, 517 mm de pluie sont tombés sur la commune de Villefort. Le Rhône a atteint 6,34 mètres de haut, au niveau de la ville de Beaucaire de dans le Gard, provoquant des dégâts considérables.
… amenés à être plus fréquents et violents avec le changement climatique
Ces événements rappellent les risques croissants liés aux aléas climatiques. Les climatologues soulignent que le changement climatique intensifie la fréquence et la gravité de ces phénomènes, appelant à des actions urgentes pour renforcer la résilience des territoires.
Cependant, dans le projet de loi de finance pour 2025, le gouvernement prévoit des coupes dans le budget du ministère de la Transition écologique, notamment dans le fonds destiné à accélérer la transition écologique des territoires et le programme de prévention des risques.
A la place, le gouvernement a décidé d’une hausse de « la surprime catastrophe naturelle » pour financer le régime Cat Nat. Elle débuterait à partir de 2025 et s’élèverait de 12 % à 20 %. Celle-ci est prélevée sur les cotisations d’assurances des Français.
Pour diminuer les conséquences sur la population dû au changement climatique, le PCF propose dans son communiqué sur la tempête Kirk, un certain nombre de solutions basées sur une volonté nationale d’adaptation. Parmi elles, on retrouve entre autres, une meilleure prise en compte des notions de vulnérabilité et de résilience de nos territoires dans les politiques d’aménagements, ainsi qu’une prévention accrue auprès des habitants des risques existants.