Deux ans après la COP 15 de Montréal, la COP 16 “biodiversité” se déroule actuellement à Cali, en Colombie. Cette “conférence des parties” est une réunion organisée dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique, adoptée en 1992 au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro.
L’enjeu principal de cette COP 16 sera de suivre les engagements formulés pour la réalisation du “Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal”, signé il y a deux ans par 196 États.
Celui-ci prévoit de protéger, à l’horizon 2030, au moins 30 % des aires terrestres et marines, et de restaurer au moins 30 % des écosystèmes dégradés. Plusieurs pays se sont déjà projetés dans la poursuite de ces objectifs : le gouvernement démissionnaire français avait détaillé, pendant l’été, les mesures qui permettraient de les atteindre.
D’autres questions majeures seront à l’ordre du jour de ce sommet. Les États parties aborderont notamment le financement des mesures de préservation de la biodiversité, et débattront d’un mécanisme de compensation des prélèvements sur la biodiversité, qui se font surtout au détriment des pays du Sud global.
La COP 16 se déroule à la lumière du tout récent rapport “Planète Vivante 2024” publié par WWF. Le constat est inquiétant : la taille moyenne de certaines populations d’animaux sauvages aurait décliné de 73 % depuis 1970. L’ONG environnementale indique qu’il resterait 5 ans à l’humanité pour mettre en place les mesures nécessaires, qui permettraient d’éviter que la dégradation de la nature nous fasse passer des points de bascule irréversibles.