Ce mardi 13 mai, à l’appel de la CGT, les travailleurs de la sidérurgie sont venus de toute la France pour se rassembler devant le siège d’ArcelorMittal à Saint-Denis, soutenus par le syndicat luxembourgeois OGBL. Les salariés contestent l’annonce de pas moins de 600 suppressions d’emploi dans toute la France, dans un contexte de sous-investissement dans l’industrie.
« L’acier est vital comme l’électricité »
Loin d’une simple lutte sectorielle, les responsables syndicaux de l’entreprise voient dans cette bataille un enjeu industriel majeur pour la France et pour l’Europe. Ils estiment que la « dépendance au Brésil ou à l’Inde » risquée par la fin de la sidérurgie française aura des conséquences en cascade sur toute l’économie. Ceci à l’heure où « pas une seule entreprise, jusqu’aux TPE/PME n’a pas besoin d’acier […] ce sont 16 000 emplois directs et 60 000 emplois indirects qui sont menacés » affirme Gaëtan Lecoq, délégué CGT ArcelorMittal de Dunkerque.
Une solution : la nationalisation
Les prises de parole sont unanimes, seule la nationalisation offre une voie de sortie à la crise. « Arcelor doit vivre, avec ou sans Mittal » scandent les syndicalistes pendant que Gaëtan Lecoq exprime un calcul simple : « La nationalisation coûte un milliard quand nous estimons que les pertes d’emploi coûteront un milliard et demi d’euro de chômage pour une seule année ». La bataille est donc celle de la nationalisation avec un appel à la responsabilité pour Emmanuel Macron et au soutien pour les organisations politiques présentes, dont le PCF qui a déjà fait du sujet un cheval de bataille. En soutien, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel et le rédacteur en chef de l’Humanité Fabien Gay étaient présents à la manifestation.
L'acceptation des cookies de Twitter est nécessaire pour voir le contenu.
Face à l’ampleur des enjeux, la combativité des syndicalistes est claire : « On ira jusqu’au bout ».