Le gouvernement Macron V4 est plus resserré que jamais : il fallait s’y attendre, certains ministères de plein exercice allaient passer à la trappe.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique, a ainsi vu ses fonctions supprimées et serait pressentie pour devenir ministre déléguée à la santé.
La politique énergétique avait son ministère autonome pour la première fois, elle le perd désormais. L’enjeu de la crise qui frappe la France est pourtant de taille : l’ouverture à la concurrence et la multiplication des distributeurs d’électricité ont fait de la vie des usagers un enfer. Les factures annuelles de certains foyers approchent facilement plusieurs milliers d’euros.
Depuis 2008, à l’époque de Jean-Louis Borloo, et jusqu’en 2022, l’énergie était rattachée au ministère chargé de l’écologie. Les projets de décrets d’attribution du premier gouvernement Attal indiquent pourtant que le sujet retournera dans le giron du ministère de l’économie, à Bercy. Beau recul à la situation pré-Sarkozy.
Il ne fait aucun doute que Bruno Le Maire aura à cœur d’appliquer une gestion des plus managériales à la politique énergétique. Alors que l’entreprise EDF a besoin d’investissements sans précédents et que les Français comptent les centimes au fond du porte-monnaie, personne n’avait besoin que l’austérité imposée par les libéraux et l’Union européenne frappe plus durement le secteur énergétique.