Les agressions fascistes pullulent. Des Jeunes Communistes sont pris à partie, parfois violemment, un ciné-débat antifasciste a été attaqué, des tags nazi et anticommuniste ont été découverts à Rochefort sur les murs d’un lycée. Partout, des groupuscules fascistes s’organisent, passent à l’offensive, convaincus qu’ils peuvent semer la terreur dans nos quartiers et nos luttes sans rencontrer de résistance.
S’ils se sentent aussi libres de déployer leur violence, c’est parce que leurs idées sont désormais légitimées au plus haut niveau. Saluts nazis en public, déclarations racistes assumées, y compris au Parlement offensive contre le droit du sol ou la nationalité : les représentants de l’extrême-droite avancent à visage découvert. Ils le font d’autant plus sereinement que la bourgeoisie elle-même leur ouvre la voie.
Car si l’extrême-droite se sent pousser des ailes, ce n’est pas qu’une question de « climat » ou de « contexte ». C’est une stratégie politique de longue haleine. Dans cette période de crises, la bourgeoisie s’emploie à empêcher l’organisation des travailleuses et des travailleurs. Les immigrés, les chômeurs, les femmes, les victimes de racisme, ou les travailleurs en lutte restent les éternels bouc émissaires de cette classe sociale. Le capitalisme en crise a besoin de l’extrême-droite pour protéger ses profits. Ce sont les milliardaires qui achètent des médias pour y déverser leur propagande réactionnaire. Ce sont les notables de droite qui s’allient avec le Rassemblement National. Ce sont les grands patrons qui applaudissent lorsque l’extrême-droite propose de criminaliser les grèves ou de casser les droits sociaux.
Et pendant que cette idéologie gangrène la société, la classe travailleuse est désorganisée. À force d’abandonner le terrain de la lutte des classes pour courir après un électoralisme mortifère, la gauche laisse un boulevard à ceux qui osent se présenter comme les défenseurs du peuple, tout en servant servilement les intérêts du capital.
Face à ce rouleau compresseur réactionnaire, la jeunesse a un rôle central à jouer. Nous, jeunes communistes, proposons une stratégie qui n’a rien d’original, mais tout de révolutionnaire : l’organisation. Il nous faut reconstruire une force révolutionnaire ancrée dans le réel, capable de politiser nos colères quotidiennes et de parler au plus grand nombre. L’outil de notre classe qui part des besoins des jeunes, qui construit les luttes et les solidarités concrètes, lycée par lycée, école par école, CFA par CFA, fac par fac, IUT par IUT.
C’est cette jeunesse communiste, combative et organisée, qui fera reculer l’extrême-droite. Pas en attendant passivement des élections, mais en militant chaque jour, pour obtenir des victoires et construire la conscience de classe dans notre génération et les suivantes.