Des performances qui enthousiasment au-delà des frontières

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Des performances qui enthousiasment au-delà des frontières

Des athlètes du monde entier ont laissé une trace indélébile dans l’histoire des JO, à tel point que leurs exploits suscitent l’admiration partout dans le monde.

Lutte

Mijain Lopez Nunez (or) : C’est chez les moins de 130kg que le lutteur cubain a offert au public sa dernière danse. Il clôt sa carrière de la meilleure des manières : par une médaille d’or olympique. 

En survolant une nouvelle fois ses adversaires, le géant devient le premier athlète à remporter cinq fois l’or olympique consécutivement, toutes disciplines confondues. Pour beaucoup d’observateurs, il devance désormais le colosse russe Aleksandr Karelin (3 médailles d’or olympique, 9 fois champions du monde) au panthéon des lutteurs de classe mondial.

Boxe

Imane Khelif (or) : La boxeuse algérienne a dû se montrer courageuse, sur et en dehors du ring, pour décrocher sa précieuse médaille d’or. 

Elle a subi les foudres des sphères réactionnaires, qui sont allées jusqu’à remettre en question son statut de femme. Les raisons ? Premièrement, une fake news diffusée sur les réseaux sociaux par ses détracteurs qui affirment qu’elle aurait des chromosomes XY ; deuxièmement, son taux de testostérone, plus élevé que la moyenne dû à une maladie hormonale. 

Certaines de ses adversaires ont même pris la parole sur les réseaux sociaux pour « dénoncer » le fait « d’affronter un homme », et des personnalités influentes comme Elon Musk ou Donald Trump ne se sont pas privés de faire part de leur panique moral, contribuant alors au harcèlement en ligne de la combattante. 

Si avoir un taux de testostérone élevé est un avantage, alors que dire du fait d’avoir une meilleure allonge, davantage de fibre musculaire rapide ou encore des poumons plus grands. Ce procès médiatique est une honte tant il est évident que le sport compétitif est par nature inégalitaire, et que certaines élites décident de ne maintenir l’illusion méritocratique que lorsqu’il s’agit de remettre en question l’appartenance d’une femme au genre féminin.

Cindy Winner Djankeu Ngamba (bronze) : Son nom, retenez-le, car elle est la première à remporter une médaille pour la délégation des réfugiés. Condamnée à l’exil à cause de l’homophobie d’État au Cameroun, elle obtient en 2024 le bronze olympique à Paris, sans sur dominer ses adversaires, mais en ne baissant jamais les bras dans la douleur, à l’image de son parcours. 

Son prochain combat sera peut-être celui d’exiger le retrait des casques lors des combats de boxe féminin aux JO. Ces derniers ont en effet été retirés chez les hommes depuis les jeux de Rio en 2016, en raison d’études qui démontrent que leur port augmente le risque de commotion cérébrale. Le motif évoqué est le fait que ces études n’aient été menées que sur des hommes… Comme s’il était probable que le genre influe sur les commotions cérébrales, et qu’il était impossible de faire ces mêmes études sur des femmes. 

Même si l’on a pris beaucoup de plaisir à regarder les sports de combats aux Jeux d’été, de nombreux supporters apprécieraient la présence d’une boxe pied-poing, du karaté, du jiu-jitsu, voire du MMA. 


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