Cyclone Chido, en finir avec le délaissement de Mayotte

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Cyclone Chido, en finir avec le délaissement de Mayotte

Le week-end des 14 et 15 décembre, le cyclone “Chido” a traversé l’archipel de Mayotte en semant la destruction. De nombreuses infrastructures sont détruites et le préfet estime le bilan humain à “plusieurs centaines de morts, peut-être le millier”.

Les difficultés causées par cette catastrophe sont évidemment nombreuses. Habitations démolies, réseaux d’eau et d’électricité endommagés, coupures des transports et des télécommunications… Si l’on reconnaît ici les conséquences habituelles d’un cyclone de cette ampleur, le cas de Mayotte révèle des dommages plus importants.

En effet, la gestion par Paris des outre-mer n’est pas des plus exemplaires, en particulier dans ce département, le plus pauvre de France. L’importance des dégâts est à comparer au profond délaissement dans lequel l’État tenait les Mahorais. Chido a mis en lumière les différents chantiers prioritaires qui doivent être engagés pour reconstruire l’île, chantiers qui auraient dû être engagés bien avant le passage de la tempête.

En tout état de cause, les réactions ne se sont pas fait attendre. Un pont aérien a été mis en place depuis La Réunion dès que les conditions de vol étaient réunies. EDF et les opérateurs de réseaux s’attellent à raccorder tout ce qui peut l’être. Les grandes distributions organisent l’approvisionnement alimentaire et les secours sont évidemment mobilisés.

Le cyclone qui s’est abattu fait naître des questions sur l’avenir de Mayotte. Si aucun sursaut du Gouvernement n’a lieu pour soutenir durablement la population locale, il y a fort à craindre que l’aggravation future des phénomènes météorologiques s’accompagne d’une inquiétante crise humanitaire.


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