Missak et Mélinée Manouchian : la Patrie reconnaissante

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Missak et Mélinée Manouchian : la Patrie reconnaissante

Le dimanche 18 juin, Emmanuel Macron annonçait l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian et de son épouse Mélinée.

Ils accéderont au plus haut lieu de la mémoire nationale et républicaine le 21 février 2024, quatre-vingts ans jour pour jour après l’exécution de Missak, le héros de l’affiche rouge, au Mont Valérien.

D’ici là, l’Avant-Garde retracera régulièrement le parcours de ce couple de résistants étrangers et communistes. 

Des étrangers au Panthéon

Missak et Mélinée étaient étrangers, arméniens, rescapés du génocide. Pourtant, en refusant de se soumettre face à la barbarie nazie et en tombant, pour ce qui est de Missak, au nom de la France et de ses valeurs, nul n’a mieux incarné qu’eux l’idéal républicain.

Contrairement à ce que voudrait nous faire croire une partie de la classe dominante, clamant un discours « identitaire », la nation française n’est ni ethnique, ni religieuse : elle est idéologique, profondément politique.

La France est républicaine, laïque, sociale. Elle découle des Lumières et de la Révolution, des Droits de l’Homme et de la Commune. Missak et Mélinée, refusant de plier le genou face à la bête immonde, représentent parfaitement à eux deux l’idéal national.

Missak Manouchian, sera, le 21 février 2024, le premier étranger et le premier communiste à entrer au Panthéon pour son engagement dans la résistance.

Une victoire du camp social

Pleinement impliqué dans la résistance, Missak ayant été responsable des FTP-MOI (Francs-Tireurs Partisans issus de la Main-d’œuvre Immigrée) sur Paris avant de mourir pour la France, il était inadmissible que le couple ne soit pas au Panthéon jusqu’à aujourd’hui.

Avec Missak et Mélinée, c’est le plein engagement de la classe ouvrière, des étrangers et du Parti communiste français contre l’occupant nazi qui prend place au Temple de la Gloire.

Leur entrée en février 2024 est une réparation historique, qui n’est cependant pas offerte par Emmanuel Macron, mais arrachée par des décennies de lutte des progressistes, des militants de la mémoire et des historiens.


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