Lucie l’intelligence artificielle française, n’aura pas fait long feu. Il aura suffi de trois jours pour se rendre compte des grandes limites de cette première version. Cet échec a donc fait l’objet de blagues et de moqueries sur la recherche française. Alors que les États-Unis et la Chine prennent le large, la France semble avoir le vent de face.
Et pour cause, nos investissements dans la recherche sont en recul. Entre le budget Barnier et Bayrou, c’est plus d’un milliard d’euros qui sont supprimés à l’enseignement supérieur et notamment à la recherche. Le manque d’ambition pour notre pays, sa recherche et l’innovation sont délétères pour notre avenir.
Cette pauvre Lucie moquée pour ses erreurs n’est en réalité que le fruit de l’échec de gouvernements et en premier lieu d’Emmanuel Macron. Car derrière les coupes se cache aussi une privatisation grandissante. La recherche est massivement déléguée aux entreprises privées, notamment à travers les crédits d’impôts recherche.
La recherche française va mal et semble être condamnée à regarder le train passer. La concurrence très forte sur les IA et les innovations technologiques ne permettent pas l’efficacité. Nous aurions besoin d’une IA française, rien que pour le contrôle des données. Mais nous nous ralentissons nous-mêmes par notre propre concurrence.
L’heure est à la coopération scientifique pour avancer collectivement. À l’image de Deep Seeck et Mistral, deux chat IA open source qui sont donc le fruit d’un travail collaboratif.
Nous formons chaque année des centaines d’ingénieurs prêtes et prêts à travailler sur l’intelligence artificielle. Malheureusement, l’état de la recherche les pousse à partir de France. Les salaires trop bas, les laboratoires qui manquent de financement ou encore le manque de perspectives ne font pas rêver les jeunes. Investir dans la recherche aujourd’hui, c’est faire en sorte qu’ils et elles restent. Mais aussi, et surtout, qu’ils et elles développent de nouvelles technologies utiles à la France et à son avenir.
