L’extrême droite tue : il y a 110 ans, Jaurès était assassiné 

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L’extrême droite tue : il y a 110 ans, Jaurès était assassiné 

Plus d’une centaine de personnes, citoyens, élus, responsables politiques et syndicaux, étaient réunies ce mercredi matin pour rendre hommage à Jean Jaurès, assassiné il y a tout juste 110 ans. La France s’apprêtait alors à sauter des deux pieds dans la boucherie de la Première Guerre mondiale.

Ce rassemblement avait lieu au Café du croissant, lieu du meurtre du penseur socialiste, directeur et fondateur du quotidien l’Humanité.

Fabien Gay, actuel directeur du journal et sénateur communiste, a su rappeler l’importance de cet hommage dans la lutte contre les idées mortifères portées par le parti de Le Pen et de Bardella.

Une incarnation du progrès social et humain

L’assassinat de Jean Jaurès n’était en rien le fruit du hasard. Alors que la guerre était imminente, il s’agissait de s’attaquer à une des plus importantes figures françaises de la lutte pour la paix. Mais cet objectif de paix entre les peuples répondait à une ambition plus large, nourrie d’idéal républicain, de fraternité universelle.

La vision d’une société dans laquelle les relations sociales sont régies par la recherche du bien commun et de l’émancipation humaine.

Voilà l’héritage laissé par Jean Jaurès, sur lequel Fabien Gay est revenu à plusieurs reprises dans son hommage.

Guerre, extrême-droite et capitalisme

Bien évidemment, ces valeurs sont rejetées par le nationalisme et l’extrême droite dans son ensemble, qu’il s’agisse de Raoul Vilain, l’assassin de Jaurès, ou de nos actuels Le Pen, Bardella et consorts. Au contraire, les renforts de communication du RN n’ont pas suffi à masquer son projet de société d’apartheid, comme nous l’ont indiqué les positions de Bardella sur les binationaux.

Lors de la commémoration, le sénateur de Seine-Saint-Denis est également revenu sur le rôle historique de cet assassinat, comme un élément déclencheur de la Première Guerre mondiale.

Cet hommage était également l’occasion de regretter l’oubli, lors d’autres commémorations (Débarquement, Victoire de 1945), des facteurs des guerres. À leur tête, bien évidemment, le capitalisme lui-même, citation de Jaurès à l’appui : “le capitalisme pour en lui la guerre comme la nuée porte l’orage”.

Saisir la violence politique du moment 

La cérémonie au Café du croissant était enfin l’occasion de rappeler le chemin que nous avons devant nous. 

Alors que l’extrême droite est aux portes du pouvoir, le libéralisme se fait de plus en plus irresponsable dans sa gestion des crises que nous traversons.

Les stratégies de confusion, d’inversion des valeurs et de renvoi dos à dos de l’extrême droite et des progressistes nous mettent en danger.

Pour en débattre cordialement, rendez-vous est donné à la Fête de l’Humanité !


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