À la fac de Toulouse, les modes de mobilisation en débat

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À la fac de Toulouse, les modes de mobilisation en débat

Depuis le mois de mars, à l’Université Toulouse Jean Jaurès, des étudiants mobilisés occupent un des bâtiments de l’université. Caisses de solidarité avec les grévistes, repas partagés… L’occupation est au départ vue comme une manière de rendre visible le combat contre la réforme des retraites. 

Mais depuis quelques jours, les mots d’ordre et les modes d’action semblent avoir changé. 

Une situation que dénonce l’Union des étudiants communistes de Toulouse dans un communiqué de presse, déplorant « une certaine radicalisation des modes d’action tenant plus du vandalisme que de pratiques révolutionnaires ».

Pour Raphaël Montazaud, dirigeant de l’organisation étudiante, les modes d’action ont progressivement glissé pour être de plus en plus minoritaires et même dépolitisés : « aujourd’hui, ils ne font qu’organiser des soirées ». 

Bastien Bonnargent, coordinateur départemental des jeunes communistes de Haute-Garonne, souhaite mettre en avant la responsabilité du Président de la République dans la situation : « C’est lui qui pousse à la violence et à la radicalisation. Si sa sale réforme n’était pas là, rien ne serait occupé ». 

Pour autant, il regrette lui aussi ces modes d’action. « Le but pour nous, ça reste quand même de mobiliser les jeunes. Or, en occupant un bâtiment, en le dégradant, sur des mots d’ordre déconnectés des réalités que vivent les jeunes, ont en vient à démobiliser les étudiants, qui sont pourtant massivement opposés à la réforme ». 

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Face à cette situation de blocage, l’Union des étudiants communistes en appelle « au calme », mais surtout à la construction d’une mobilisation large afin de réussir la journée du premier mai. 


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