4 000 postes de profs en moins

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4 000 postes de profs en moins

Ce mercredi 23 octobre a été discuté en Conseil des ministres la possibilité que le projet de loi de finances 2025 puisse être adopté par 49.3. Les débats ne viennent pourtant que de commencer dans l’Assemblée. Parmi les coupes prévues dans le texte mis en débat, demeure la suppression de 4 000 postes d’enseignants pour l’année 2025.

De mauvaises excuses pour de grosses coupes 

L’annonce du projet de loi de finances 2025 a été faite officiellement en Conseil des ministres par Antoine Armand, ministre de l’Économie et Laurent Saint-Martin, ministre auprès de Barnier, chargé du Budget et des Comptes publics.

Est prévu pour l’Éducation nationale : le non-renouvellement de 3155 enseignants du premier degré et de 180 dans le second degré. Pour le privé, c’est 700 postes qui seront également supprimés au cours de l’année (660 en écoles maternelle et primaire et 40 au collège/lycée). Des réductions donc bien plus importantes dans le public qui démontrent une fois de plus l’agressivité des politiques néolibérales.

En guise de justification, le gouvernement souhaite augmenter de 2000 le nombre d’AESH (Accompagnants des élèves en situation de handicap). À demi-mot, une manière de dire que ce sont les enfants en situation de handicap qui empêchent la bonne tenue des enseignements. De plus, les salaires des AESH sont en moyenne 30% plus bas que ceux des enseignants du premier degré et leurs conditions de travail ont souvent conduit à des grèves ces dernières années.

La justification apportée par le gouvernement Barnier d’une baisse démographique menant à la réduction de 97 000 enfants fréquentant les écoles démontre une approche une fois de plus cynique.

Sophie Vénétitay Secrétaire générale du SNES – FSU revient sur cet argument : « En 7 ans : – 8865 postes de profs dans le second degré, +7441 élèves. Il faudrait 10617 emplois pour retrouver le taux d’encadrement de 2017 ».

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Ces chiffres se concrétisent dans les classes. Sur le territoire, certaines classes de lycée comptent plus de 35 élèves. Récemment, à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), une grève a été déclarée au lycée Pablo Picasso face à la surpopulation des classes et au manque de moyens humains.

À qui profite le crime ?

Pendant ce temps, le budget des armées a connu une augmentation continue depuis 2017. C’est, en tout, une hausse de 3,3 milliards d’euros qui est prévue pour l’année 2025 par rapport à 2024. Autant de milliards qui servent à rester dans les clous de l’OTAN, exigeant une dépense d’armement à hauteur de 2 % du PIB des pays membres. 

Autre budget qui n’en finit pas de gonfler, celui des “engagements financiers de l’État”. En d’autres mots, le paiement des intérêts de la dette, notamment aux marchés financiers résidant en dehors du pays.

Cela montre les priorités de l’État depuis le début des quinquennats Macron. Ces budgets n’ont pas de sens vis-à-vis des nécessités sociales et des besoins économiques de notre pays.


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